L’espace des Périseaux aurait pu tenir de l’Arlésienne : on attend depuis des années, on nous fait saliver, et rien ne vient. Et bien ça bouge. Les Templemarois au regard acéré auront remarqué depuis peu des déplacements de terre, et maintenant une ébauche de construction.
Quoi ? On construit au plein cœur d’un espace naturel, alors qu’on attend depuis des lustres des chemins, des plantations ?
Rassurez-vous. Les Périseaux, c’est avant tout un espace agricole qui va être ouvert à la promenade pour les urbains. Et sur cet espace, dans quelques mois, on verra, on écoutera, on admirera un magnifique troupeau de Montbéliardes, réputées pour la qualité de leur lait, dont on fait le comté, le reblochon, le mont d’Or, le bleu, le cantal, dans leur terroir d’origine. Et M. Carré, agriculteur à Vendeville, propriétaire de ce troupeau caché, va pouvoir donner un nouveau souffle à son exploitation. Ce projet mûrit depuis longtemps. Construire un tel bâtiment, par les temps qui courent, sous la surveillance des gardiens de l’eau, malgré les points d’interrogation que le métier d’agriculteur suscite. Et bien notre M. Carré est dur au mal, et n’a jamais renoncé, au point qu’il s’est attiré le soutien des responsables de l’Espace naturel métropolitain, trop contents de voir renaître un peu de biodiversité dans cet espace voué depuis longtemps à ce qu’on appelle les “grandes cultures”.
Dans quelques temps, les promeneurs pourront saluer ces majestueux bovins, trop heureux de pouvoir s’égayer après la traite dans une vraie prairie. On imagine déjà l’attrait de cette activité auprès des enfants, qui pourront apprendre de visu que le lait vient du pis, pas du tétrabrick…