L'UE et les Etats-Unis ont réglé leur différend autour du boeuf aux hormones américain, qui restera interdit en Europe, Washington renonçant en outre à des mesures de représailles douanières sur le roquefort français. En échange de l'abandon de ces sanctions, les Etats-Unis obtiendront d'importants quotas supplémentaires pour exporter vers l'UE leur viande de boeuf, produite à partir d'animaux non traités avec des hormones de croissance (20 000 tonnes supplémentaires les trois premières années, puis 45 000 tonnes à partir de la 4e année). Cela reviendra au final à presque quadrupler le quota annuel actuel. Les éleveurs français seront certainement satisfaits... Mais là n'est sans doute pas le plus grave.
L’utilisation d’hormones pour doper la croissance des bovins est courante aux Etats-Unis et au Canada. Cette pratique permet d’augmenter le poids final de l’animal de 10 à 15% et de réduire les dépôts graisseux. Les principales hormones utilisées sont : la progestérone, l’œstradiol et la testostérone pour les produits naturels et le trenbolone et le zénarol pour les traitements de synthèse. Une étude montrerait que les hormones ingérées par les bœufs pourraient avoir un effet sur la fertilité humaine.

