Magazine Journal intime

Le néo-célibataire s’auto-flagellant

Publié le 07 mai 2009 par Le Détracteur

Je racontais récemment à ma fiancée adorée comment ça se passait, chez moi, les ruptures. Comme je n’ai pas eu vraiment beaucoup de petites amies alors que j’étais jeune adulte, ça n’en faisait pas trop long à raconter.

Cependant, elle n’a pas pu s’empêcher de rire aux larmes. Elle est d’une délicatesse, parfois, je vous assure! D’ailleurs elle m’a même fait promettre de venir écrire ça ici, ce que je prends le temps de faire en ce beau matin pluvieux.

Ma première copine. J’ai 18 ans. Elle me trompe à tour de bras, mais je suis un peu trop naïf pour m’en rendre compte. En fait ce sont des amis communs qui me rejoignent en appel-conférence pour me dire que je me fais rouler dans la farine par cette petite écervelée, et que je devrais la larguer.

Moi, dans le déni total, je leur dis qu’ils sont dans l’erreur. Mais quelque chose à l’intérieur de mon ventre commence à se tordre sans arrêt, et me laisse croire qu’ils ont peut-être raison. Et c’est quelques temps plus tard que je me rend à l’évidence, alors que nous nous préparons à rencontrer deux gars avec qui elle parle sur internet. Elle me demande “En leur présence, pourrais-tu faire comme si on était pas un couple?“. Pardon? De kestre?

Ça ramène sur terre. Bon, je l’aimais pas mal, mais, démoli et humilié, je l’ai larguée. Avec raison, trop de raisons. Mais ce n’est pas ça qui est drôle, que neni. C’est que moi, le soir même, bon je suis tout seul moi là. Que faire? Tiens, je pourrais aller louer un film.

Quel film, vous pensez-donc? J’ai eu la bonne idée d’aller louer Roméo et Juliette moi là. J’ai eu l’air bien intelligent, à regarder ça, le coeur brisé, à brailler comme une borne fontaine. Toute la nuit. Tout seul.

J’imagine déjà Noisette se taper sur les cuisses, avec raison! :)

Mais ça ne s’arrête pas là!

Ma deuxième copine. J’avais 21 ans, cette fois. Après une relation de près de 2 ans, elle décide de me dire, un beau soir, qu’elle n’est plus très heureuse avec moi, et que ce serait mieux que ça s’arrête là. Et pas n’importe quel soir, mes amis. Le 24 décembre, à 1h du matin, précisément.

Riez! Je vous en prie.

Alors le lendemain, je ramasse mes trucs qui trainaient chez elle, je fous ça dans le fond de mon coffre de voiture, et je retourne chez moi. L’humeur sous le tapis, je conduis, m’essuyant les yeux de temps en temps. Tiens, pour me changer les idées, je devrais écouter de la musique. Je mets un CD de compilation que j’avais gravé à l’époque. Les chansons se succèdent pendant le voyage.

Et là, qu’est-ce qui part? Une reprise de la chanson “Still loving you” de Scorpions par Sonata Arctica.

Try, baby try
To trust in my love again.
I will be there, I will be there.

Love, your love
Just shouldn’t be thrown away.
I will be there, I will be there.

If we’d go again
All the way from the start,
I would try to change
The things that killed our love.

Vous avez déjà essayé de conduire, vous, en ayant l’impression d’avoir la tête dans un aquarium? Ben ça ressemblait à ça. Quand j’ai ouvert la porte, il y a surement eu une vague d’eau de larmes qui est sorti de la voiture, suivi de mon tapis Sauve-Pantalon.

Vous pouvez bien rire. Je pense que je suis juste fait comme ça, j’ai un penchant pour le mélodramatique.

Ça fait maintenant 4 ans que Noisette et moi sommes ensemble. Nous avons fêté ça le week-end dernier à Québec. Si tout va comme je l’entends, ce genre de situations n’arrivera plus jamais. Ça m’a tout l’air d’être pour de bon. Ainsi soit-il.


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