Européennes : du rififi chez les souverainistes

Publié le 07 mai 2009 par Micheljanva

L’alliance du MPF et du CPNT sous la bannière de Libertas n’en finit pas d’intriguer les militants souverainistes. Ainsi, Georges Martin a démissionné de son poste de Président de la fédération MPF de Seine et Marne, a créé son association de réflexion et dénonce, entre autres:

"L'alliance avec un mouvement "paneuropéen" sur lequel, ainsi que son président M. Declan Ganley, nous n’avons eu que très peu d’informations, et sur lesquels pèsent de nombreuses interrogations".

Cette critique n'est pas nouvelle. Elle se double d'un flou sur les positions même de l’alliance Libertas. On peut par exemple trouver cette phrase dans le compte-rendu de la convention fondatrice du mouvement, qui s’est tenue la semaine dernière à Rome:

«Le projet de Libertas c’est précisément que l’Europe renoue avec l’esprit du traité de Rome, avec l’Europe que souhaitaient ses pères fondateurs

Et Paul-Marie Coûteaux le faisait remarquer à Philippe De Villiers :

"Cher Philippe, je n’ai pas écrit ce que j’ai écrit depuis Maastricht pour célébrer à Rome (…) le traité de Jean Monnet. Ouvrez enfin les yeux."

On sait que Frédéric Nihous, président du CPNT, n'est pas eurosceptique. Edouard Fillias, l'ex-président du parti eurofédéraliste Alternative Libérale, serait en charge, via son agence de communication, de la campagne virale de Libertas. Lors de cette même convention, Lech Walesa, invité par Ganley, s’est vu conspué par les… partisans de Libertas Pologne. Le même Walesa a même déclaré :

«Ce projet européen a tous les ingrédients pour devenir une force historique positive dans le monde et grandir encore plus que ce qu’il est maintenant. Mais pour que cela arrive, nous devons tenir compte du message de Libertas et mettre les gens au cœur du projet.»

Cette prise de parole de Walesa a fait grand bruit en Pologne, Walesa affirmant ne pas soutenir Libertas et n’avoir parlé à cette convention que pour l’argent. 2 jours auparavant, Walesa se produisait à Varsovie à la conférence du Parti Populaire Européen, dont fait partie l'UMP. Pour les européennes de juin, Walesa s’est engagé au sein du parti majoritaire en Pologne, le PO (parti de la plate-forme civique polonaise), affilié au PPE.

Michel Janva