Les signataires, devant ces questions, rappellent que la responsabilité de tous les chrétiens ne se réduit pas à la seule élection des autorités de gouvernement mais qu’elle est permanente, puisque “la construction du bien commun de notre pays est un devoir quotidien qui donne son impulsion à tous ceux qui habitent dans ce cher pays”. C’est pourquoi “au moment de choisir quelle décision prendre, nous devons prendre en considération les programmes électoraux et les candidats, mais il est aussi essentiel de considérer leurs parcours précédents et d’évaluer leurs possibilités réelles de réaliser leurs propositions”.
Les évêques offrent ensuite six critères de discernement où l'on retrouve bien évidemment les points non-négociables assortis de points particuliers propres à la situation du pays :
- En premier lieu, ils rappellent que “le respect pour les personnes doit être toujours un critère fondamental de notre action et de notre jugement, en repoussant la tentation de justifier ou d’obtenir un résultat à quelque prix que ce soit”.
- En outre, il convient de “juger avec un sens critique les politiques concrètes dans leur manière d’affronter le problème global de la vie humaine dans l’Uruguay d’aujourd’hui, en servant spécialement la défense du droit de tout être humain à la vie, à la conception, en passant par toutes les étapes de son développement, jusqu’à sa fin naturelle”.
- Ensuite, ils demandent à tous de considérer dans les décisions “non seulement leurs propres intérêts, mais principalement les intérêts des plus vulnérables”.
- Le quatrième critère important concerne “la défense de la famille basée sur le mariage stable entre un homme et une femme et la cohérence de cette position avec la vision qui s’ensuit de la sexualité humaine et de son significat”, ainsi que le droit de “réclamer la pleine et indiscutable liberté des parents de choisir l’éducation de leurs enfants”.
- Devant les propositions économiques, “nous devons assumer les perspectives qui incluent une croissante redistribution des richesses”.
- Enfin, dans le document, est affirmé que “à travers les programmes, les activités et les attitudes des partis politiques et de chacun d’entre nous, nous devons construire et défendre le pluralisme, en plus de défendre et de promouvoir les valeurs de base et non négociables de la personne humaine”.
Lahire