Ces 2 articles, publiés dans la revue « Multiple Sclerosis », s'intéressent à la Vitamine D et à son rôle éventuel dans la
Sclérose en Plaques, SEP. La vitamine D doit subir des modifications (métabolisme) pour être active. Plusieurs éléments interviennent dans ce métabolisme, dont l'exposition au soleil.
Dans la 1ère étude, les auteurs ont étudié s'il existait un lien entre l'exposition au soleil durant l'enfance et le récepteur à la vitamine D. Ce dernier intervient dans le métabolisme
de la vitamine D. Il a été montré que certains gènes pouvaient intervenir dans la pathogénèse de la maladie. Les auteurs ont donc analysé statistiquement s'il existait une liaison entre 3 variants
du gène codant pour ce récepteur et la SEP. Aucune association n'a été retrouvée entre ces 3 variants et le risque de SEP. Par contre, ils ont montré une
association significative entre un variant de ce récepteur et le risque de développer la maladie chez les personnes ayant une faible exposition au soleil pendant l'enfance durant les hivers.
Ces données suggèrent que le métabolisme de la vitamine D joue un rôle dans le risque de développer une SEP. Néanmoins ce risque serait dépendant de l'exposition au soleil au cours de
l'enfance.
Dans la 2nd étude, les auteurs ont étudié le métabolisme de la vitamine D chez des patients atteints de Sclérose en Plaques, SEP. Dans un 1er temps, ils ont analysé le taux de
vitamine D présente dans la circulation sanguine chez les patients et dans un 2nd temps, ils ont regardé ce même taux chez des patients ayant pris un supplément en vitamine D. Ils ont
constaté que chez 84% des patients, le taux de vitamine D circulant était insuffisant. Par ailleurs, chez les patients ayant pris de la Vitamine D à forte dose en complément, le taux de vitamine D
circulante est suffisante pour moins de 40% des patients. Ces données montrent que le taux de vitamine D circulante est insuffisant chez la majorité des
patients atteints de SEP et que la prise de vitamine D en complément ne permet pas de rétablir ce taux de façon satisfaisante.
En conclusion, ces 2 études suggèrent que la vitamine D interviendrait dans le risque de développer une SEP. Toutefois, son métabolisme et sa régulation sont complexes et plusieurs études
sont encore nécessaires afin de déterminer son implication exacte.
Dickinson J et collaborateurs, Australie. Hiremath G et collaborateurs, Etats-Unis. Multiple Sclerosis, Avril 2009
source: ARSEP