La grande mode c'est aujourd'hui de raconter ses turpitudes dans un bouquin..
Je pense que le point de départ (plus ou moins) a été le livre de Catherine Millet où elle étalait complaisamment sa vie sexuelle débridée..
Depuis pas une semaine sans qu'un people (plus ou moins has been en général) ou un inconnu en quête de célébrité publie ses débordements dans un pavé - sans aucun intérêt et écrit par un nègre en général.
Dernier exemple en date : le secrétaire particulier de Carla Bruni qui raconte son viol par par son tuteur puis sa vie de dérives..
Ce n'est pas kiki qu'aura la plus grosse, c'est kiki qu'aura les plus gros malheurs ou les plus grosses déviances : j'ai couché avec mon frêre, je suis attiré par les chêvres (remarque moi aussi, surtout la variété cashmère), je vis avec une vessie artificielle et les oreilles d'un donneur mort, j'ai volé l'orange et j'ai fait dix ans de zonzon par erreur, j'aime Céline Dion (mouahahhhaha), j'ai été exhibitionniste mais je me soigne, etc, etc..
Et évidemment on vient parler de tout ça pour vendre son bouquin à la tévé, en rajoutant une couche si possible, c'est mieux..
Ok, c'est triste, je compatis tout ça, je comprends que pour certains écrire un bouquin (si c'est bien eux qui l'écrivent) soit une forme de thérapie..
Mais je trouve ce déballage d'une telle INDECENCE et d'un tel EXHIBITIONNISME... Les gens ont-ils a ce point BESOIN d'étaler leur vie dans les médias pour EXISTER ??
Ou est-ce juste pour gagner des sous et se faire connaître ?
Vous savez ce qu'on dit, les grandes douleurs sont muettes.
Je crois profondément que les grands malheurs aussi... C'est bien d'en parler à son entourage OU à des spécialistes, oui, absolument.
Mais les répandre sur la place publique c'est pire, pour moi, que de marcher cul nu sur le port de Saint-Trop' un 15 août..
En attendant, je viens moi-même de publier un petit livre qui n'a absolument RIEN a voir avec ce qui précède. Achetez-le, c'est bien...