Au début j’aimais les femmes, de façon presque inconditionnelle, j’étais mordue. Maintenant, je me méfie, à cause d’elle…
Quand j’ai dit à Francine que ses revendications mortifères m’ennuyaient, elle m’a fermé la fenêtre de son moi et ne m’a plus parlée pendant trois jours. Je l’ai laissée faire ; j’ai toujours été patient avec les femmes. Seulement, au bout de trois jours, elle m’a écrit une lettre très courte qui m’a abattu. Voici ce qu’elle disait…
« Je ne veux plus vivre dans ta prison. Les murs sont si hauts que j’ai dû demander à Richard de me faire la courte échelle pour m’évader.
Adieu,
Francine »
Quand je pense que c’est moi qui lui avais fait connaître Richard ! Si j’avais pu imaginer que Richard, un jour… Il y a une semaine, ce salaud de Richard m’a téléphoné. J’ai failli lui raccrocher au nez, mais il m’a supplié de l’écouter, en sanglotant. J’ai cédé, je n’ai jamais pu résister aux larmes des hommes. Il a hoqueté que Francine était partie. Où, lui ai-je demandé ? Il n’en savait rien. Je me suis contenté de lui dire que la seule chose que Francine savait faire, c’était de se construire des prisons pour mieux s’en évader ensuite. Il n’a rien répondu, à part renifler bruyamment.
- Oublie-là ! Lui ai-je intimé, des Francines, il y en a partout. Il suffit d’ouvrir les yeux.
J’avoue que depuis que Richard m’a téléphoné, je revis ! D’ailleurs, dès le lendemain, j’ai rencontré Myriam…
* photo gentiment prêtée par Pagenas. Vous pouvez lui rendre visite sur sucrebleu