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Dimanche, solitude

Publié le 10 mai 2009 par Eleken

J’ai tant espéré ce soir. Quand je marchais seul dans la rue, que je ne fusse plus seul à mon arrivée. J’étais à peut-être 500 mètres, lorsque l’idée sans doute saugrenue m’a prise, m’a enveloppée, à poussée dans mon esprit. J’ai serré dans la paume de ma main, ces clefs qui m’ont fait mal en rentrant dans ma chair. Etait-il possible que je ne sois plus seul à mon arrivée. J’y ai presque crû le long de ces 500 mètres, parfois un pas m’éloignait de ce rêve, parfois un pas m’en rapprochait… Où que je fusse, à mon arrivée, je serais, je saurais, je devrais, je pourrais. Chose que je n’ai pas possibilité, car d’autre choix je suis dénué. A qui appartient le choix, plus à moi depuis longtemps. Mon choix je l’avais fait. Mon choix, j’avais méditais. Mon choix. Celui qui me menait à une petite histoire dans les prés, un matin de septembre, au pied d’un colline, la vie dans les yeux, le temps sans épée. Voilà quel était mon choix. Celui d’un matin chaleureux, celui d’un matin sans cette solitude qui depuis tant de temps m’habite, qui ne me quitte jamais. C’est en pleurant que j’écris ces mots, le voile des larmes inondant mes doigts. Qui y a t-il au delà de cet horizon de souffrance ? Je suis ici de rien, et rien ne m’a jamais été donné. Pas ce que je voulais. Je voulais de l’amour, de la tendresse et peut-être, si j’avais cette chance, une vie qui me rendrait heureux. Mais ce soir, il n’y avait personne devant ma porte, personne pour me sourire. J’ai tant espéré ce soir, de ne plus arrivé seul. Pourquoi encore me donner ? Pourquoi encore être si dévoué à un choix, qui me mène à cette absence de choix ? Je ne sais pas si, encore maintenant, mes larmes savent transpercer mes mots. Je sais que fut un temps, c’était le cas, j’avais ce don. J’avais tant espérer, ce soir en rentrant… Qu’en allumant la lumière, je croiserais ton regard.

Pourquoi j’écris, certainement pas pour souffrir, pour faire souffrir ou faire le mal. J’écris parce que c’est là un moyen pour moi de ne pas me laisser dévorer par cette âme qui est la mienne. Elle contient un mal si puissant et ancien, que nulle personne en ce monde, ne pourra jamais l’affronter. Vous qui savez, si vous savez vraiment, qu’est-ce que je suis ? Quel est mon destin ? Aurais-je une fin ? Où devrais-je encore souffrir une éternité de plus… Peu importe la vie quand de cette vie on ne titre rien de plus que la survivance.

— Eleken,
Pas très bien…  L’espoir est un poison qui brûle l’esprit,
Je n’exprime pas de colère ou de rancoeur, j’ai juste besoin de me dire à moi-même comment ne pas finir en morceaux.


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