Dans les Landes

Publié le 17 septembre 2007 par Stella

Dans les Landes, il y a des pins, la cause est entendue. Il y a aussi des commentatrices qui n’aiment pas ceux (et celles) qui n’aiment pas les pins, la cause est re-entendue. Il y a un fleuve, l’Adour, qui traverse majesteusement la région, au seuil du Pays Basque. Quelques personnes bien inspirées ont rénové de jolies maisons, bref, c’est aussi un petit morceau de Paradis. Dommage que parfois, le paradis soit hanté par le “Prince de ce monde” et quelques uns de ses suppôts. Extraits.

“Chez Piette”, petit restaurant d’aspect sympatique, pas cher du tout et alléchant, au bord de la toute petite route qui longe le fleuve. Recommandé par le Guide du Routard.

- Bonjour…

- ….

- Hemmm, est-ce que…. vous auriez…. une table pour deux personnes ?

- Vous avez réservé ?

- Ah non…

- Ah ben non alors, vous ne vous rendez pas compte ! Faut réserver !! En plus, je suis malade et fatiguée !! Alors non, vraiment.

- Euh… bon… excusez-nous… Au revoir…

- Ah oui ! C’est ça ! Au revoir !!

Bon. Ne nous énervons pas. Deuxième essai, un machin plus chic, La Marquèze, à Josse, estampillée “spécialités régionales sur le bord de l’Adour”. Effectivement, l’établissement est tranquillement installé près du fleuve, en contrebas de la route.

Nous entrons. Personne. Nous apercevons les clients dans la salle. Au fond de l’entrée il y a une porte derrière laquelle nous entendons nettement des voix. Nous attendons. Brusquement, la porte s’ouvre et une femme passe en trombe dans l’entrée.

- …. Ah,bonjour madame…

- grmfff

(Nous la suivons dans la salle de restaurant)

- euh… excusez-nous… Bonjour…

- hhhhh…..

- Heu… auriez-vous une table pour deux (la salle est aux deux tiers vide)

- Oh alors là, il va falloir attendre, hein !

- Euh oui… nous ne sommes pas pressées…

- ….

(une bonne minute se passe. Nous sommes debout. La dame s’affaire auprès des autres clients)

- euh… excusez-nous… mais vous pensez que ce sera possible d’avoir une table…

- Oh ben je sais pas ! J’ai beaucoup de travail vous savez ! Et puis je suis toute seule !!

- Ah… bon, bon… nous allons attendre…

- grfmm…

(Nous continuons effectivement à attendre, toujours debout, l’hôtesse n’ayant pas fait le moindre geste pour nous inviter à nous asseoir. Vu son amabilité, nous hésitons à la froisser en choisissant arbitrairement une table qui ne lui conviendrait pas. Au bout de 5 minutes, la situation devient gênante. Les clients nous regardent à la dérobée. Nous somme là, debout, au milieu d’un restaurant quasi-vide…)

- bon, je crois que nous reviendrons une autre fois… excusez-nous

- ah ! c’est mieux comme ça !!

- Au revoir madame

- ….

Moralité : deux adresses à fuir de toute urgence.