Coup de téléphone surprise hier.
La surprise ne tient pas tant en qui à appeler (mes parents) mais en comment ça c'est passé.
Car, au lieu de l'engueulade habituelle post-suicide, voilà bien la première fois que mes parents s'avouent tristes de ce qui arrive et ne se proposent pas de m'achever !
Je ne sais pas ce qui a entrainé cette différence de réaction par rapports aux fois précédentes. Je me dis que, cette fois ci, ils ont peut-être un peu compris le pourquoi...
Au lieu des "tu fais chier avec tes conneries" ou autres réprimandes, j'ai pour la première fois entendu "qu'on imagine bien que ce ne doit pas être simple de vivre sans savoir ou l'on va loger la semaine qui suit, et que cette situation se répète indéfiniment".
Je suis resté un peu coi je dois dire...
Pas l'habitude de ce genre d'épanchements dans la famille.
Mais plutot soulagé.
Après forcing téléphonique, le marché est conclu pour que j'aille provisoirement chez ma soeur.
Pas forcément la solution la plus pratique mais la seule envisageable pour l'instant.
Et puis, ce matin, ma nouvelle psy (oui, ça a encore changé, ça aussi c'est assez destabilisant) m'annonce que je devrai obtenir une place dans un foyer d'ici peu.
C'est donc beaucoup de soupirs de soulagement poussés depuis hier soir.
La grosse boule d'angoisse est enfin partit et du coup, je me laisse happé par le sommeil qu'avait empêché mon anxiété ces derniers jours.
Je passe l'après-midi à rattrapper les heures manquantes, enfin un peu détendu