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Justice A Deux Vitesses...

Publié le 11 mai 2009 par Mélina Loupia
Celles et ceux qui lisent de temps en temps à droite d'ici, pour les raisons qui les animent, savent que j'aime bien lire et relayer l'info.

Toute l'info.

People, sport, médias, politique ou autres faits divers et variés.

Mais 2 actualités de ce lundi, dont je suis les fils depuis leurs lancements me font un peu bondir.

Diamétralement opposées, tant sur le fait que la façon dont elles sont traitées.

L'affaire Richard Gasquet.

Samedi 9 mai à 20h26, j'apprends par Le Parisien que le Mozart du tennis a été contrôlé positif à la cocaïne lors d'un test anti-dopage.
Dimanche 10 mai à 19h57, il prétend avoir été en présence du chanteur Sinclair, que tout le monde connaît. Rien ne fait avancer pour autant le schmilblick et on se demande bien pourquoi cette déclaration aurait une quelconque influence, mais on l'apprend de chez Jean-Marc Morandini, qui lui-même le tient du journal L'Equipe.
Le même jour, RMC jette un pavé dans la mare et met en exergue la "bourde" des journalistes de l'Equipe qui auraient confondu Sinclair le chanteur et Bob Sainclar le célèbre DJ.
Si ce n'est une gentille bataille rangée entre journalistes de rédaction où chacun cherche à tirer le scoop à soi et décentraliser le vrai sujet de l'affaire, à savoir le contrôle positif à un stupéfiant d'un sportif de haut niveau, rien ne tremble.
Lundi 11 mai, en revanche, tout s'agite.
9h53, Le Monde titre sur la suspension provisoire du tennisman biterrois.
11h37, Sports.fr relaye le communiqué de l'avocat du chanteur qui s'estime avoir été lourdement diffamé lors de la confusion commise par l'Equipe et se réserve le droit de poursuivre qui de droit.

En un week-end férié où le soleil a brillé pratiquement partout, un joueur de tennis a été pris en faute et suspendu. Un pet de mouche.

Belle performance de la justice.

L'affaire Jean-Paul Laligant.

Vendredi 26 septembre 2008, dans la journée, Jean-Paul Laligant, instituteur de 52 ans, dont 30 passés à enseigner sans aucune faille pédagogique, "menace" de couper tout ce qui dépasse à un élève de la classe dont il assurait le remplacement. Les parents portent plainte dans la foulée. LOGIQUE aujourd'hui, hélas.
Lundi 30 mars à 7h00, Le Parisien annonce la comparution de l'instituteur pour cette plainte. "Violences ou voies de faits à l'encontre d'un mineur de moins de 15 ans."
Lundi 11 mai 16h14, Le NouvelObs.fr rend compte de la décision du Tribunal Correctionnel de Dijon. 500€ d'amende avec sursis. L'enseignant va faire appel.

8 mois, c'est ce qu'il aura fallu pour traiter d'un fait qui aurait pu paraître anodin 20 ans en arrière, le nôtre,celui où j'ai pris des roustes, des menaces de me faire couper la langue tellement je bavardais en classe, et où mes parents approuvaient par une punition bien méritée à la maison après celle de la maîtresse.
8 mois d'attente, d'indignation, de rumeurs.
8 mois qui ont probablement anéanti une vie, celle d'un brave homme pas trop loin de la retraite, qui n'avait jamais failli à sa profession, à sa vocation, et qui a juste accompli son devoir d'autorité envers un petit perturbateur.

8 mois, c'est long.

Belle contre-performance de la justice.

Oui, mais voilà, entre Richard Gasquet, Sinclair et Jean-Paul Laligant, forcément, on prend son temps différemment.

(Tiens, c'est marrant, l'album qui a propulsé Sinclair s'intitule Que justice soit faite! ...)


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