L'opposé

Publié le 12 mai 2009 par Elisabeth Robert

Changer ce que l’on est, devenir enfin l’arme et non plus la cible.

Pouvoir se tenir au-dessus du troupeau, sourire, blesser et repartir sans gêne aucune.

Une fois seulement, avoir la sensation de valoir plus.

Peur de rien, besoin de personne.

L’indifférence à la sensiblerie, aux larmes d’autrui.

Ne pas savoir la peine qui longe les corps des êtres, rejeter la faute sur l’autre et le lui dire.

Exister au travers d’un miroir inversé.

Assumer 1000 fois la pensée fugace et la clamer plus fort que le reste du monde.

Ne rien regretter après la destruction.

Regard fixe, froid, hautain.

Pour une fois ne pas sentir la boule au ventre, l’angoisse de mal faire, de ne pas être aimé.

Se ficher de tout sauf de soi.

Cracher sur la tronche des gentils et être admis dans les flammes de l’enfer.

Ne plus rêver mais provoquer des cauchemars. Comprendre à quel point les gens tristes sont pénibles. Ne pas écouter, ne pas regarder.

Surtout ne pas tendre la main et claquer la gifle en guise de remerciement.

Loin de l’empathie, tout dans la haine, la violence.

Choquer, haïr et hurler.

Taper du poing pour agacer.

Tourner le dos en sentant els flèches mais en gardant le sourire figé, glacé. Se faire plaisir de leurs failles.

Pour une fois casser le miroir de nos réalités pour enclencher notre contraire…

Serait-ce bon ?...