Magazine Journal intime
Le cochon n'avait pas fini d'être égorgé
Publié le 13 mai 2009 par Gilles Poirier
Normalement, je fais encore une rotation ici (retour ici le 8 juin), peut être deux. Ce qui nous amène soit à mi juillet, soit à fin aout. Après, soit je suis sur la liste du contrat de maintenance et je reste encore un an et six rotations de plus ici soit je suis démobilisé et je pars sur un autre chantier. Mais ca, je le saurai au dernier moment bien sur. De toute facon, je ne m'en fais pas trop pour cette année, j'aurai largement assez de boulot pour la finir. Quant à cette rotation, et bien je suis très heureux de constater qu'elle est finie et qu'aujourd'hui je grimpe dans le chopper direction Lagos puis je prends le zing pour Bordeaux via Francfort et Paris. Heureusement, je n'ai aucun bagage en soute et je ne risque donc pas de les perdre. Je passe par Francfort, car le client pour qui on travaille a décidé qu'il fallait qu'on achète les billets avec la Lufthansa car c'était moins cher qu'Air France, mais ca ne nous arrange pas du tout, car à l'aller ca nous fais passer une nuit de plus à Paris. J'ai appris également, pendant mes deux nuits blanches que je viens de passer à cause du ronfleur fou, qu'il y avait des vols hélicos pour Douala au Cameroun, je ne sais pas pourquoi on ne passe pas par là, car cela serait peut être plus facile. A propos des nuits blanches, hier, je me suis finalement couché à 3h30 du matin avec les bouchons d'oreille et un oreiller sur la tête et du coup, je n'ai pas entendu le réveil et j'ai eu une petite panne d'oreiller pour arriver au boulot une heure en retard. Quant à aujourd'hui, je n'ai même pas essayé de dormir dans mon lit, dès que j'ai vu que le cochon n'avait pas fini d'être égorgé et que cela risquait de durer toute la nuit. Je me suis donc installé à la salle de repos sur un divan trois places et après avoir du endurer les navets passés par les angliches sur le dévédé, j'ai réussi à caser une heure et demi de pioncage entre les annonces pour les tests radios qui commencaient sur l'upper deck et celle pour les passagers pour Douala qui devaient se présenter au Transit Lodge à 4h du matin.