C'est marrant comme on s'imagine des choses...
Quand je me suis séparée, il y a plus de 3 ans, je m'étais imaginée, qu'après avoir pansé mes plaies, quand les rancoeurs seraient bues, j'aurais des rapports à peu près normaux avec Monsieur Ex, que j'aurais rencontré un homme formidable et qu'ayant appris de nos erreurs passées, on formerait un beau couple uni et qu'on reformerait une famille avec d'autres enfants.
Plus de trois années ont passé et j'ai l'impression que je n'ai pas avancé d'un iota sur ces plans là...
Les rancoeurs ne doivent pas être encore bues ou alors certains ont dû avaler de travers...
J'ai beau avoir conscience de certaines de mes failles, avoir appris de certaines de mes erreurs, j'en suis toujours au point mort...
Je me débats entre mon envie profonde de reconstruire, la peur que ça se recasse la figure, le besoin de stabilité de P'tite Louloute d'avoir à nouveau un cadre familial "normal" (dixit ma psy : "Madame, il est grand temps que vous refassiez votre vie, votre fille en a besoin pour se sentir bien !". Ben, tiens, je n'y avais pas pensé ! J'ai juste à refaire ma vie... Trop fastoche !!! Pffff, je n'y mets vraiment pas de bonne volonté !), l'envie qu'elle a d'avoir un petit frère ou une petite soeur ("Maman quand est-ce-que TU me fais MON petit frère ou MA petite soeur ?", "Ben, faut un amoureux pour ça !", "Et ben, quand est-ce-que tu ME le trouves TON amoureux ?"), le fait que je ne sois pas prête à transiger sur une mauvaise relation (plutôt seule que mal accompagnée), etc
Sur le papier, c'était si simple...
Sur le fond, j'en avais et j'en ai toujours tellement envie...
Dans les faits, j'en suis encore tellement loin...
J'en ai marre d'entendre :
- A force d'être seule, tu te renfermes, tu prends goût à ta solitude et quand le bon passera, tu n'en voudras pas !
- Il ne faut pas que tu cherches quelqu'un à tous crins, profites de ton célibat, tu as tellement bavé avant qu'il faut t'accorder du temps !
- Tu es trop dure !
- Tu n'es pas assez exigeante !
- Tu ne t'exprimes pas assez !
- Sois prudente, ne t'expose pas trop !
Est-ce-que quelqu'un peut s'imaginer, me connaissant, que c'est une situation que j'entretiens par plaisir ?
Alors, oui, j'ai très envie de rêver ma vie et de la vivre à 1000 %.
Alors, oui, Miss English, Philémon et tous les autres, vous avez raison sur toute la ligne. Il y a juste que, parfois, au creux de la nuit, le rêve fait mal et qu'il devient lourd de supporter les lieux communs du bonheur qu'on vous balance, à longueur de temps, dans les poèmes, les bouquins, les films, les publicités, les magasines... Alors, parfois, au creux de la nuit, on fait un bilan, en se disant que c'est bon d'avoir encore des rêves mais que ces rêves, pour l'instant, n'évoluent pas ce qui les rend plus douloureux que bienfaiteurs...
Je ne crois pas me refermer et enfiler une carapace vis à vis de la vie et de mes rêves. Je veux y croire !
Je reprends le dessus, je reprends tout ça à bras le corps et à chaque coup bas, je mettrai un genou à terre mais je me relèverai... Mais ça peut prendre plus ou moins de temps. Ca demande plus ou moins d'efforts !
Les blessures sont là, plus ou moins soignées. Certaines disparaîtront, d'autres laisseront des cicatrices... Ca ne m'empêche pas d'avancer quand même !
Il me faut toujours du temps pour me relever mais je le fais... maintenant et le reste suivra !
Je ne sais rien du tout mais ça je le sais ! C'est un bon début, non ?
A bientôt !
La Papote