Magazine Journal intime

La fille qu'aimait les sens interdits…

Publié le 13 mai 2009 par Wawaa
Quelle journée de merde hier ! Une journée inestimablement pourrie. Tout a commencé le matin tôt, par une retard de livraison, qui nous a fait perdre 1h de temps à mes collègues et à moi et qui nous a fait mettre les bouchées doubles pour ne point être en retard à 9h. Résultat grand flot de transpiration imprévu. Un peu plus tard, en rangeant le sucre en rayon, un paquet explose dans mes mains. Joie, bonheur, paix et félicité. Je savais que de toutes manières, le sucre c'est mal !
Puis dans la matinée, j'ai, en voulant intégrer un sirop tout nouveau dans mon rayon - que j'ai reçu en échantillon gratuit, et que je sais que je ne vais pas vendre-, effleuré du dos de ma délicate main droite une petite bouteille de Chimay bleue. L'effleurement pourtant léger a entraîné la bouteille vers l'avant qui a inexorablement chuté de la dernière étagère. Un bruit tonitruant s'est produit et en voyant le verre se désintégrer et s'éparpiller partout, j'ai crié "Attention !" pour qu'une dame ne se fasse pas déchiqueter un mollet. Le brouhaha fut tel que tout le monde a accouru pour voir si j'étais encore vivante. Je l'étais encore, du haut de mon échelle, un peu sonnée parce que j'avais eu bien peur pour le mollet de la dame qui était pourtant encore entier. J'ai évidemment ramassé les bouts de verre suite à quoi ma supérieure passa la machine pour aspirer le liquide marron foncé. Quel gâchis ! Moi qui adore la Chimay bleue, j'en étais toute attristée.
Le reste de la matinée s'est à peu près bien déroulé. J'étais en caisse, mais un peu stressée. Evidemment, au moment de fermer la caisse, j'ai cafouillé dans mes comptages, mes papiers et tout le reste. Mais tout était bon, alleluia. C'est bizarre comme c'est toujours quand je suis pressée de partir que je merde et que je passe un temps fou à compter cette putain de caisse. Sortie à 12h50 du boulot, je rentre à la maison à 13h05, je mange et vite il fallait partir. Je devais aller aux Urssafs d'Auch. Mais oui ! Parce que moi je suis auto-entrepreneuse. Vous savez tous ces articles publicitaires que vous voyez parfois sur l'un de mes trois blogs, ça me rapporte de l'argent et pour toucher cet argent il faut que je sois auto-entrepreneuse et quand on est auto-entrepreneuse, on paie des charges. Fallait bien qu'on me pompe un peu d'fric dans mon beurre dans les épinards ! Enfin, allez, j'y gagne quand même une couverture sociale : sécurité sociale et point retraite. En gros, j'étais censée payer environ 25% de mon chiffre d'affaire touché ce trimestre, le 30 Avril, par télédéclaration. Mais ça marchait pas. Alors moi, je suis allée voir un conseiller suite à une lettre reçue dans laquelle on me disait que pour les questions, il fallait que je contacte CE conseiller. Ma foi, j'ai eu l'immense chance de converser pendant 30 minutes avec le sosie de François Hollande avec une chemise rose et une cravate violette bariolée, mais au final, je suis repartie avec des copies des renseignements qu'il avait sur mon statut car comme c'est un statut nouveau, il ne sait pas tout encore. Bon bon , d'accord.
Je reviens à la maison et je joins le service "pas content" du site de télédéclaration en leur expliquant que y'a un vilain bug et que je n'arrive pas à leur donner mes sous. Ils me répondent "Vous trouverez vos réponses sur le site de lautoentrepreneur.com". Non mais s'ils en veulent pas, moi, je vais aller m'acheter un lave-linge avec, et basta, hein ?
Quelques jours plus tard, le 2 Mai donc, je reçois un courrier du RSI qui m'accueille avec grand plaisir au sein du Régime Social des Indépendants. Ouais, ils sont sympas. En plus, il y a un truc du genre "contactez untel le mardi au RSI du Gers". Ouais ok, je vais y aller directement, et lui expliquer à la madame, que moi je suis une citoyenne honnête, que je veux donner ma part de cotisations mais que personne en veut. C'est donc pourquoi, hier après-midi , je me suis rendue au RSI du Gers dans le bâtiment des URSSAF. Et vous savez ce qu'est-ce qu'elle m'a dit la madame ? Hein ? Elle m'a dit que c'était pas grave que je sois en retard, parce qu'en fait j'étais pas en retard et que je ne commencerai qu'à payer mes cotisations que fin Juillet et que j'allais recevoir tout ce qu'il fallait pour me déclarer fin Juin. Elle m'a aussi fait comprendre qu'ils n'étaient pas encore très au point sur le sujet d'où le fait que j'ai eu la chance de servir de balle de ping pong.
Je sors de là soulagée. Je rejoins ma maman dans la voiture et nous nous dirigeons vers la bibliothèque où je la dépose pour qu'elle aille porter les livres que je devais rendre déjà deux jours auparavant. Elle remonte dans la voiture et je repars. Je passe sous un joli porshe et normalement je tourne à Gauche pour rejoindre la route normale. Paf, route barrée. Pas grave, je vais prendre par ailleurs. Sauf que, en face "Sens interdit", à droite "Sens interdit", derrière "Sens interdit" et reculer aurait été un peu téméraire.

Ma foi, sachant que la rue d'en face est une rue peu fréquentée, je m'y engonce. Tant pis pour le code de la route, on ne me laisse pas le choix ! Et là c'est le drame. Une énorme camionnette de Gaz de France bouchait le passage. Reculer fût téméraire. Parce qu'en plus, j'avais pour bien faire le paquebot qu'est la 406 de mes parents entre mes mains.
Sauf qu'encore une fois, j'étais confrontée à des sens interdits. Je décide de prendre à droite, le sens interdit qui descend la rue où se trouve la maison où Henri IV a vécu étant jeune. Je précise, parce que c'est quand même grave la classe. Là, en arrivant en bas de la rue : à droite "Sens interdit", à gauche "Sens interdit". Misère ! Je ne vais jamais m'en sortir ! Je prends donc à droite, pour me retrouver dans un cul de sac et à faire un demi-tour périlleux.
Je suis donc dans l'autre sens et là  j'ai le choix entre deux sens interdits. Wouhou ! Qu'est-ce qu'on fait Ginette ? Bah on va pas reprendre la route de là où un vient. Tout d'abord parce que ça reviendrait à retourner dans le petit croisement étroit et fait uniquement de sens interdits, et ensuite parce qu'y aller à l'aventure, c'est quand même vachement plus rigolo. Je prends donc l'autre route, au dénivelé assez impressionnant, à tel point que je roule en première, à 4km/h dans cette descente faramineuse. Tout va bien, je sens que bientôt je sors de ce vilain guet apens. J'arrive à un croisement, et là ouf, c'en est fini ! D'énormes gouttes de transpiration dégoulinent de mon front.
Je me dirige alors vers Carrefour, pour y faire quelques courses. Tout s'y passe très bien. Même la caissière est normale et les tickets de caisse n'indique aucune erreur. Nous repartons donc, ma maman et moi, vers la maison. Mais la chaleur est tonitruante, 28 degrés dehors, 72 dans la voiture, nous décidons chacune d'entrouvrir un peu nos vitres pour avoir de l'air. En route, je me sens percutée sur la hanche par un petit projectile bourdonnant. AAAAAAh un insecte. Après avoir poussé un cri strident et effectué un léger écart et m'être calmée, je me suis garée. Je suis sortie de la voiture comme une tarée, en me secouant, en hurlant sur la bestiole, en sautillant. Puis je l'ai vue s'envoler de mon pull. Je ne sais pas du tout ce que c'était. En tout cas, j'ai bien flippé, en plus ça m'a quand même fait un petit peu mal, je dois avouer.
Une trépidante journée pleine d'émotions à ne pas recommencer trop souvent, histoire de rester mentalement potable.

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