Dans une dépêche consacrée au projet de loi sur la réforme de l'hôpital, l'AFP écrit :
" Loi hôpital : une association anti-IVG satisfaite, une autre mécontente
Deux associations anti-IVG, dans deux communiqués distincts, ont exprimé mercredi, sur le projet de loi réformant l'hôpital, l'une sa satisfaction quant à une disposition sur les études médicales et l'autre son mécontentement sur l'autorisation pour les sage-femme de prescription."
Mais il faut lire la dépêche en entier ainsi que les deux communiqués en question pour comprendre que ces deux associations pro-vie s'expriment sur deux points distincts :
Extrait du communiqué de Droit de Naître :
"Droit de Naître se réjouit que la Commission des Affaires sociales du Sénat ait rejeté l’apprentissage obligatoire de l’avortement pour le 2ème cycle des études médicales. Cet article violait le "droit à l’ objection de conscience" des étudiants en médecine respectueux de la vie humaine. C’était le dispositif adopté par l’Assemblée nationale sur amendement du député Bérengère Poletti dans le projet de Loi sur la réforme de l’hôpital. Le "droit à l’objection de conscience" doit être protégé contre le lobby du tout-avortement : vieilli, ridé, essoufflé, celui-ci n’arrive plus à assurer sa relève alors que ses "médecins militants" partent à la retraite."
Extrait du communiqué de l'ADV :
"L’Alliance pour les Droits de la Vie alerte sur le métier de sage-femme : alors que, face à l’opposition d’un grand nombre de sages-femmes, le projet de loi sur l’hôpital avait écarté l’idée de leur demander de prescrire et diffuser l’avortement médicamenteux, cette proposition vient de revenir au Sénat, par un amendement voté en catimini et à heure tardive, dans la nuit du 11 au 12 mai, sans débat préalable de la Commission des affaires sociales (...) sur le fond, les pouvoirs publics déplorent le fort taux d’IVG constaté en France : comment justifier qu’au lieu de s’interroger sur les causes de ce phénomène, on veuille augmenter le nombre de prescripteurs de cet acte qui n’a rien d’anodin ; d’autant qu’il est désormais admis que l’administration du RU 486 peut entrainer des séquelles psychologiques importantes pour les femmes (...) Pour le docteur Xavier Mirabel, président de l'Alliance pour les Droits de la Vie : "détourner les sages-femmes de leur mission de préparation, d’accompagnement et de suivi des grossesses au moment où le nombre de professionnels est insuffisant pour couvrir les besoins liés à la démographie est absurde. Pourquoi se débarrasser sur une profession tournée vers l’accueil de la vie d’un sujet de société sur lequel nous sommes en difficulté ? En réalité, si elles ne se mobilisent pas à nouveau contre cette disposition, comme en février dernier, les sages-femmes seront bientôt contraintes de s’orienter vers la pratique de l’IVG et d’abandonner ce qui fait l’essence de leur profession"."
Mais ne boudons pas notre plaisir pour une fois que l'AFP parle des associations pro-vie et relaie leurs communiqués...sans toutefois que cette dépêche ne soit reprise sur internet.