Magazine Journal intime

Ma vie de star made in Elle

Publié le 14 mai 2009 par Pestouille

J’aime les jeux à la con. Par exemple le samedi quand je fais mes courses au Champion de la rue Monge (c’est pas la peine de vous y rendre pour espérer m’apercevoir en savates, le cheveux filasse, je suis toujours au top quand je vais faire mes courses) Ce que j’aime bien c’est regarder le déballage du caddie des gens sur le tapis de caisse et leur inventer une vie. Dans mon quartier il y a aussi des gens connus - genre par exemple Mélanie Doutey, (rrrrrrr qu’est ce que ça m’énèrve, elle pouvait pas aller s’installer au Batignolles comme tout bobo qui se respecte?) Louis Garrel, Emmanuelle Béart, ou Philippe Meyer (un intrus s’est glissé parmi eux, sauras tu le reconnaître?)

Et donc ces gens célèbres, force est de constater que non, il ne flottent pas dans les airs, et oui, eux aussi souvent sur le tapis de la caissière ils déballent 1 paquet de whiskas, des rillettes carefour et des nana protège slips fin de règles. Mais il y a un truc qui m’ a toujours fascinée, c’est la rubrique  “une journée avec” du plus célèbre des hebdos féminins, j’ai nommé, ELLE. Chaque semaine nous avons le récit du déroulement d’une journée de star, ou de “personne qui monte” et, quel que soit le héros du sujet, sa vie est toujours super glam, toute pleine de marques (j’ai apris hier à monsieur O. que ça s’appelait du name dropping) et d’activités fascinantes.

Mais tout ça c’est rien que de la fioriture journalistique, et en appliquant le principe à ma vie par exemple ça donnerait ça:

Il a suffit de quelques mois à la Pestouille, parisienne de 23 ans pour s’imposer sur la blogosphère ( au moins 4 visiteurs par jour, sa mère, son mari, sa meilleure amie et sa collègue de bureau qui a pitié d’elle) Aujourd’hui les offres de maisons d’éditions pleuvent : toutes veulent publier son cyber journal. Mais la Pestouille a su rester simple et a préféré garder son travail dans la production de documentaires. Nous l’avons suivie dans sa journée type.

Je me lève toujours très tôt et sans réveil. (enfin j’en ai un, mais il suffit que je le mette à 6h30 pour ouvrir l’oeil à 6h28 dans un sursaut) Mon premier geste du matin est de boire un grand verre d’eau, comme ma grand mère me l’ a appris et aussi parce que dis donc, ça sent le fennec par ici. Je mets de l’eau à chauffer pour qu’elle soit déjà en train de bouillir quand je sortirai de la douche, oui je suis comme ça moi j’aime optimiser le temps et l’espace… (en même temps je pourrais aussi acheter une bouilloire, ça chaufferait plus vite qu’à la casserole)

Je prends une douche bien chaude, car contrairement à ce qu’on croit, l’eau froide ne réveille pas, elle “tétanise les pores”. Idéal si vous voulez garder votre tête du matin figée jusqu’à l’heure du dej. Je me lave avec le savon Surgras Roger Cavaillès parce que mon mari devient Elephantman au contact de tout autre savon, et qu’il faut bien en profiter, parce que putain, il est cher ce savon. Après ma douche je met une crème hydratante la Roche Posay. Mon eau bout, je me prépare un thé. Ca peut être du thé detox de chez Kusmi Tea mais j’aime varier les plaisirs avec le darjeeling Maragaret’s  hope de chez Mariage frères. Mais en fait, je bois surtout du Lipton yellow de chez Champion.

mariage_freres_s

Je me prépare un plateau petit dej et je vais m’asseoir devant mon ordinateur pendant que Monsieur O (note de la redaction, son mari, personnage récurrent de ses articles) dort paisiblement : à cette heure là il en est à peu près à la moitié de sa nuit pusique c’est une feignasse de patron aux horaires dérisoires.

Je commence par consulter mes mails, rien de bien particulier. Souvent des messages de ma mère, type “appelle moi à ma pause dej, j’ai un scoop marrant à te raconter” ou des notifications de commentaires sur mon blog. En général je les valide tous. Je supprime juste ceux de Jean Louison, un type qui me harcèle avec des “la pestouille, grosse salope”. Bon ceux là je les modère parceque ça fait désordre. Ensuite je fais un rapide passage sur facebook. Génial facebook, qui a permi à Radouane, le mec à morve qui m’ a traumatisée en primaire de me retrouver et de me proposer un rencard. J’ai fait “Ignore”. Enfin je finis (ou commence) l’article du jour de mon blog en me maudissant d’être une aussi grosse feignasse et de pas l’avoir fait la veille.

Puis, je m’habille avec classe, goût et surtout H&M et je file à la cusine préparer ma lunch box du midi. Et là je dis lunch box parce qu’en ce moment c’est super hype mais en vrai, on est d’accord, il s’agit bien d’un tupperware. Je me pchitte de Miss Dior chérie, et après avoir fait un petit bisou a monsieur O. (ok, d’accord après m’être étalée sur lui comme une crêpe en gueulant “jveux rester avec toooooiiiiiiiiiiiiiiiiiiii”) J’enfile mes bottes cache-mollets et je descends boire un petit café au… Petit Café justement. Là, avec ma cops Kate, qui y travaille nous bitchons un peu sur les derniers ragots -je m’octroie parfois une petite cigarette- et après ce petit rituel je me rends au bureau.

lunch-box-japonaise

tupperware_set

Lunch box very hype et Tupperware de meuf lambda…

J’arrive en général, la première. J’allume une bougie de chez Dyptique parce que ça puire comme dirait l’autre (en fait c’est ma directrice de production qui a une bougie mais je trouvais ça glamour - elle est trop glam ma directrice de prod, elle mange du chocolat au piment) Peu après arrive mon accolyte, qui travaille sur le bureau d’en face, j’ai nommé C. aka la tête d’ordinateur (parce que quand elle me parle je vois juste son tronc et l’écran de son ordi à la place de sa tête et réciproquement) Avec C. mon accolyte on passe notre journée à raler sur les gens et à faire des blagues pourrites. (mais on est aussi des super assistantes de prod hyper efficaces, il faut le souligner)

Vers 13h je dégaine mon tupperware. Quand ce n’est pas le cas nous aimons aller manger dans les lieux les plus raffinés et/ou les plus branchés de Belleville : Le chinois de l’angle ou le chinois du boulevard, ou le chinois de- l’angle- tu sais -pas -celui -là mais- l’autre. Après cette pause parfois plus qu’enrichissante, j’aime prendre 5 minute pour me relaxer et faire du yoga dans l’arrière cour. (nan ceci était une blague, ceux qui me connaissent de visu savent que c’est techniquement impossible) L’après midi se déroule comme la matinée, dans le calme et le sérieux. Je quitte le bureau à la tombée de la nuit (c’est à dire très tôt en hiver et très tard en été comme ça, ça fait une moyenne) en mettant mon I pod sur la chanson du générique des Sopranos : Woke up this morning (got yourself a gun).

J’arrive à la maison ou je retrouve monsieur O. -ou pas- selon ses horaires du jour. Je lis (en ce moment, un don, de Toni Morisson en alternance avec Biba) en gardant un peu un oeil sur le grand journal de canal plus et en surveillant la cuisson de mon Risotto. Un peu plus tard je consulte mon bilan Google analytics pour voir combien j’ai eu de visiteurs sur mon blog. Cette semaine par exemple je suis passée de 4 visiteurs à 5. (le chat d’une copine, qui est très intelligent). J’accueil monsieur O. dans mon ensemble  deshabillé+ lingerie Fifi Chachnil, ou aussi parfois dans une vieille culotte petit bateau anciennement rose.

1-fifi-chachnil

Nous dînons ensemble et nous regardons en général un film, Nous aimons particulièrement Cassavetes, Lars von Trier , Audiart et Pasolini mais nous aimons aussi beaucoup Tonerre sous les tropiques de Ben Stiller et nous sommes très curieux du dernier Depleschin (Big up à toi Carlitta). Bien sûr comme tout bon couple de bobo-nouvelle vague nous somme très friands de séries en tous genre, en VO, of course cela va sans dire: Docteur House, Lost, Desperate, How i met your mother et en ce moment un revival friends. Vers 01h 00 nous nous allons nous coucher (l’emploi du verbe aller est un bien grand mot puisque le salon EST la chambre et inversement) et nous nous endormons paisiblement dans les bras l’un de l’autre, ou parfois pas du tout car je ne suis pas une femme Kenyanne, je ne fais pas la grève du seske à des fins politiques. Je ne fais pas la grève du seske tout court d’ailleurs.

Ainsi s’achève notre rubrique “une journée avec” consacré à la pestouille, la semaine prochain rendez vous dans nos pages pour découvrir le quotidien de Moundir, Business man, star de la télé réalité et fervent combattant de l’injustice et de la corruption. Vise un peu le bogoss :

moundir


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