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Avis de tempête

Publié le 14 mai 2009 par Micheljanva
Lu sur e-deo :
"Bruno Gollnisch est passablement lassé par les attaques récurrentes de l’épiscopat français à l’adresse du Front National. Dernière attaque en date: Monseigneur Tricart, recteur de la basilique de Vézelay, prend publiquement la parole pour contester sa visite prévue dans la basilique dans le cadre de son mandat européen. Visiblement agacé par autant de mépris, alors que le Front National rejoint à bien des égards les aspirations de l’Eglise exprimées dans sa doctrine sociale, alors qu’il est sans doute l’un des seuls mouvements politiques français à nourrir quelques considérations pour les points non négociables évoqués par le saint Père… Bruno Gollnisch a décidé de siffler la fin de la récré en raccompagnant les évêques à la porte du domaine séculier pour qu’ils puisse désormais concentrer leurs efforts à la mission que le Christ leur a confiée. Une lettre ouverte aux évêques de France est effectivement en préparation d’écriture…"

La tempête est annoncée. Et c'est sans doute aussi bien de la déclencher. En effet, voilà trop longtemps que les évêques de France, sous le voile tiède et pudique de la conférence des évêques de France qui, rappelons-le, n'a aucune autorité spirituelle ou doctrinale, publient de bien mièvres documents et n'osent rappeler l'enseignement de l'Église à l'approche des échéances électorales pour donner des éléments de discernement aux catholiques de France. Exemple : qui a appris par la CEF que "si un catholique "en toute connaissance de cause et délibérément" vote pour une personne qui est en faveur "des violations les plus graves de la loi morale", alors il a "coopéré formellement à un grand mal et il doit s’en confesser"? C'est pourtant ce qu'a déclaré hier monseigneur Burke,  préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique.
Parmi les causes possibles de cet étourdissant silence, il y a certainement le fait que les partis politiques français, qui ont dans leurs propositions des éléments essentiels de la doctrine sociale de l'Église, sont plus ou moins diabolisés sur la scène médiatique et politique. Il est évident que si les évêques de France parlaient aussi clairement que leurs homologues de Pologne ou d'Uruguay - pour ne citer qu'eux - , les médias et les responsables politiques leur reprocheraient de parler comme le Front national, le Mouvement pour la France, le Parti de la France ou encore le Forum des Républicains Sociaux sur des sujets comme le respect de la Vie (avortement, euthanasie) ou la famille. Alors le silence et la fuite semblent préférés à des paroles claires qui risqueraient l'amalgame.   Pour les laïcs que nous sommes, nous n'attendons rien de particulier de cet orage d'échanges entre les évêques et les partis politiques. Nous n'espérons, une fois le calme revenu, qu'une libération de nos évêques et une annonce claire de ce que nous sommes en droit d'attendre des pasteurs de l'Eglise locale et gardiens de la foi catholique.

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