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Fakir (i le clown)

Publié le 14 mai 2009 par Didier T.
Fakir (i le clown)
L'internet est un jeu de rebonds permanents. On arrive sur le site A, qui parle d'un site B, qui parle d'un site C, toutes les lettres de l'alphabet n'y suffiraient pas tellement ce qu'on appelle le surf est aussi aléatoire (ou à Bressuire, t'habites à combien de kilomètres de Tour,s etc...), que la vague électronique qui quelquefois nous submerge, et c'est pas pour rien qu'on appelle Firefox (ou Internet explo... beurk) un navigateur. Vite donnez-moi le numéro d'Alain Colas, on a perdu le Manureva.
Bref, au cours de mes pérégrinations immobiles, je suis tombé en lisant Marianne2.fr, que j'ai consulté en lisant... bref ! Je disais que je suis tombé sur un article parlant d'un journal régional et Picard (Amiens, c'est en Picardie ?), Fakir.
Bon, je vais voir, il parait que ce sont des poujadistes (à ne pas confondre avec les fans du journal de 20 heures sur France2) fâchés avec tout le monde qui ont décidé de sortir de leur région que personnellement je ne connais qu'à travers la péniche de l'homme du même nom (vous savez, de ces séries françaises des 70's où il ne se passait rien entre deux scènes de pas grand chose), pour faire une édition nationale d'un brûlot rappelant les heures glorieuses d'une lutte citoyenne dont nos écrans plats pas finis d'être payés ont définitivement fini par décérébrer nos pauvres masses grises si tant est qu'il nous en reste (un peu comme les couilles d'ailleurs). Tout ça consacré à l'Europe et à ses déboires-travers-inutilités, Lisbonne et tout ça.
Bon, je me dis, en bon soldat fraîchement syndiqué, je vais aller voir. Et j'ai vu, et j'ai aimé.
Maintenant, je vous laisse juge de me dire si j'ai raison d'aimer.
Un extrait :
Au nom de l'économie, on invite sans cesse à la soumission : par temps de « crise » – et le mot revient constamment depuis 30 ans – par temps de crise, il faut attendre le retour de la croissance. Et quand la croissance revient, il faut – dixit Nicolas Sarkozy – « arracher un point supplémentaire », sans quoi « nous ne disposons pas des marges de manœuvre suffisantes ». Voilà l'arme contemporaine, car pseudo-scientifique, de la servitude.
Nos ancêtres, eux, ne s'en sont pas toujours laissés compter. C'est une crise des finances royales qui a débouché, en 1789, sur la Révolution – et elle fut poussée en avant durant quatre ans malgré la fragilité économique du pays. En 1936, dans l'après crise de 1929, les ouvriers du Front Populaire n'ont pas attendu « le point de croissance supplémentaire » pour conquérir congés payés et semaine des 40 heures. En 1945, c'est dans une France exsangue que les forces de Libération imposent au patronat nationalisations, régimes de retraite et Sécurité Sociale.
Plus près de nous, dans le temps, en Guadeloupe, c'est en pleine « crise » que le LKP a obtenu 200 € d'augmentation pour les bas salaires – et bien d'autres choses.
Signe que la fatalité n'existe pas. Mais que l'histoire, et le présent, demeure ce que les hommes en font.

Alors ?
Le site: par là : http://www.fakirpresse.info/frontoffice/main.php?rub=accueil.php
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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