Ce matin parait sur Culturofil ma critique de Regarde maman, je danse, un spectacle durant lequel Vanessa Van Durme évoque sa vie et notamment tout le chemin qu’elle a dû parcourir pour se libérer de son corps d’homme et devenir enfin la femme qu’elle a toujours été à l’intérieur. Je râle parfois pour la reconnaissance pleine et entière des droits des homos dans la société, mais alors que dire des transsexuels ?
Non seulement le parcours qui peut leur permettre d’harmoniser intérieur et extérieur relève d’un combat épique sur les plans psychologique et chirurgicale, mais ils doivent arriver à survivre aux regards des autres. Et que leur dit-il ce regard, presque toujours ? Qu’ils sont incompréhensibles, dérangeants, malades, tarés ou même des monstres. Chouette ! Exactement le genre de trucs qu’on a envie d’entendre lorsque l’on souffre d’une situation terrible : un être et un corps qui ne vont pas ensemble. C’est sûr que d’y rajouter le jugement quotidien des bonnes gens va aider !
Etre transsexuel, ce n’est ni une lubie ni une monstruosité. C’est essayer de rectifier un tour de passe-passe de la nature qui, au milieu de ses merveilles et sa générosité, produit régulièrement des fruits un peu différents de la moyenne – tout bon jardinier le confirmera.