Intérieur/extérieur

Publié le 15 mai 2009 par Dk

Ce matin parait sur Culturofil ma critique de Regarde maman, je danse, un spectacle durant lequel Vanessa Van Durme évoque sa vie et notamment tout le chemin qu’elle a dû parcourir pour se libérer de son corps d’homme et devenir enfin la femme qu’elle a toujours été à l’intérieur. Je râle parfois pour la reconnaissance pleine et entière des droits des homos dans la société, mais alors que dire des transsexuels ?

Non seulement le parcours qui peut leur permettre d’harmoniser intérieur et extérieur relève d’un combat épique sur les plans psychologique et chirurgicale, mais ils doivent arriver à survivre aux regards des autres. Et que leur dit-il ce regard, presque toujours ? Qu’ils sont incompréhensibles, dérangeants, malades, tarés ou même des monstres. Chouette ! Exactement le genre de trucs qu’on a envie d’entendre lorsque l’on souffre d’une situation terrible : un être et un corps qui ne vont pas ensemble. C’est sûr que d’y rajouter le jugement quotidien des bonnes gens va aider !

Etre transsexuel, ce n’est ni une lubie ni une monstruosité. C’est essayer de rectifier un tour de passe-passe de la nature qui, au milieu de ses merveilles et sa générosité, produit régulièrement des fruits un peu différents de la moyenne – tout bon jardinier le confirmera.