Elisabeth Guigou s'est exprimée dans la presse au sujet de Rachida Dati. Morceaux choisis :
"J'avais beaucoup de sympathie et d'estime pour elle, c'est fini"
"C'est quelqu'un qui, malheureusement, a gâché toutes ses chances, qui étaient grandes au départ. Par désinvolture, par autoritarisme mal placé, par incompétence aussi"
"Elle n'a pas assez travaillé. Elle n'est plus à son ministère, ou quasiment plus"
Les pro-Dati (si, si ça doit bien exister) parleront d'attaque politicienne, les autres ne prendront même pas la peine de soulever un sourcil. C'est la politique, quoi.
Là où ça devient drôle, c'est que Rachida Dati a choisi de répondre par communiqué de presse officiel sur le site du ministère, en deux fois :
"L’arrogance d’Elisabeth Guigou est révélatrice de l’attitude hautaine de certains socialistes vis-à-vis des souffrances de nos concitoyens dans leur vie quotidienne.
Je renvoie les Français au bilan d’Elisabeth Guigou en tant que Garde des Sceaux : un taux record de délinquance +17%; des taux records de suicide en détention (125 suicides en 1999), et de mineurs incarcérés (975 en juillet 1999 contre 698 en avril 2009), un taux inacceptable de détention provisoire (40% des personnes en prison en 1998 contre 26% aujourd’hui), le taux record de fermetures de places de prison sans nouvelles ouvertures (497 places fermées contre près de 9 000 places créées entre mai 2007 et 2009).
Je laisse le soin aux Français de juger de la grandeur d’Elisabeth Guigou en tant que ministre de la justice." (source ici)
Puis, un peu plus tard :
"Compte tenu de l’intelligence de Mme Guigou, celle-ci devrait déroger au principe archaïque selon lequel tout prédécesseur mésestime ses successeurs." (source ici)
Je ne sais pas comment vous dire à quel point ça me rend hystérique de rigolitude.
Comme c'est vendredi, et que franchement, qui a envie de bosser un vendredi, hein, je vous propose un petit jeu de rachidattitude, et vous offre ici et aujourd'hui une tribune toutafé officielle pour régler vos comptes. Mais en deux fois, hein, sinon ça ne marche pas.
Je commence :
"Mon voisin du dessous est un salaud qui écoute de la musique de merde hyper fort le week end. Alors franchement, ses remarques à la con concernant nos bruits de pas, c'est rien que de la méchanceté. Je laisse le soin à la gardienne de l'immeuble de juger qui est le plus sympa de nous deux."
"Et en plus il est moche".
Tain, c'est vrai que ça fait du bien !
Je continue, tiens.
"Mon chef est un connard demeuré disposant d'un QI d'huître. Ses capacités à créer de toute pièce des dossiers merdeux n'ont d'égales que ses dispositions naturelles à la branlette intellectuelle. La postérité jugera qui de nous deux usurpe son salaire."
"Et il fait même pas son boulot, alors, hein, merde."
Ouh la la, mais elle a raison Rachida, ça fait du bien, hein !
Non franchement, ne vous privez pas, c'est le moment de vider votre sac.
Je sens qu'on va passer un super week end après tout ça !