Oulalala la question épineuse !
La délation évoque il est vrai des souvenirs sombres selon les générations en présence mais partons de la morale populaire pour répondre à cette lourde question.
On le sait, ce sont les meilleurs d’entre nous qui quittent l’entreprise. C’est un fait. Enfin, disons plutôt que c’est une conséquence. Car, c’est vrai, les gens que l’on qualifie de meilleurs sont souvent les plus gentils, les plus serviables, les plus courtois, bref des bénédictins dévoués et finalement agaçant !
Oui, ils sont agaçant pour ceux qui ont pris l’habitude de lézarder en donnant l’illusion de se démener et de contrôler le monde. Car, les fainéants opportunistes sont comme ça. Ils se sentent un peu coupable d’être tant inactif (mais bon, cette sensation est furtive) et ne rêvent que d’une chose : manipuler qui bon leur semble et écraser le plus de monde possible afin d’obtenir parfois des licenciements qu’ils parviennent même à monnayer contre des primes quelconques (1er sens du mot). On dit ensuite d’eux que ce sont des « leaders ».
Mais, leur machiavélisme est souvent borderline ou carrément illégal. J’entends, les méthodes utilisées sont parfois dignes de la mafia.
Maintenant, admettons qu’un gentil qui s’apprête à se faire dégager pour compétence assiste à une scène répréhensible par un de ces chacals imbus de leur personnalité ?
Que ferait-il ?
Croyez-vous qu’il irait rapporter les évènements à un supérieur hiérarchique ?
Et quelle serait la réaction de celui-ci ? Suspicion envers ce rapporteur inhabituel ou sanction immédiate pour le mécréant pourfendeur de talents ?
D’ailleurs, le sens moral et le code d’honneur de notre Don Quichotte attendrissant l’autoriseraient-il à pratiquer ce vil acte de délation.
Et de toute façon, le débat est bien là : faut-il faire ce qu’on ne veut pas que l’on nous fasse ?
La réponse vous appartient sachant que si vous le faites pas, certains n’hésiteront pas à fabuler pour fracasser ceux qu’ils soupçonnent de savoir sur leurs agissements frauduleux et n’hésiteront pas à balancer si la situation est inversée…
Tenez, je ne sais pas si c’est moi, mais il y aurait un furieux besoin de stopper les velléités de ces opportunistes car depuis le début de la crise, j’ai comme l’impression que tous les coups sont vraiment permis…comme si l’agitation et la pression de l’actionnariat provoquaient une curieuse secousse sismique…