ET ENCORE JE RESTE POLIE
Week-end morose. Il pleut sur Paris.
Temps gris, moral gris. Encore plus que d’habitude quoi.
Et ces jours-ci, et bien j’ai plus que jamais le moral dans les talons. La solitude ne m’a jamais vraiment sied au teint. Mais dans ces moments là, il paraît qu’il existe ce qu’on appelle des amis. Qu’ils seraient là pour vous épauler, pour vous changer les idées. Pour vous rappeler que si le monde est pourri, et bien il l’est moins à plusieurs.
Seulement voilà. De mon côté, ça ne se passe jamais comme ça. Plus je vais mal et moins je suis entourée.
L’année du CAPES est soi-disant une année où il faut être très entouré et très soutenu. Je tiens à remercier les quelques personnes (que je compte sur les doigts d’une main) qui sont là pour moi, même de loin (surtout de loin d’ailleurs, parce que de près c’est pas trop ça).
Enfin c’est pas ça quoi.
Bon, je n’ai jamais été du genre à appeler pour dire « eh salut, ça va pas ». Nan, moi je suis du genre à brasser de l’air dans mon coin… en espérant qu’on me remarque là, au fond de mon trou. Mais bon, ça ne marche pas.
Et puis quoi ? Je fais des expériences dans ces moments là. Pour voir l’étendue du désastre. Je me dis : « tiens, et si je n’appelais personne pendant x temps ? » Et bien, voilà. Quand je n’appelle personne pendant x temps, il n’y a personne pour m’appeler.
Je songe d’ailleurs à annuler mon abonnement téléphonique (mobile). Qui ne me sert vraiment à rien.
Alors oui. Oui il y a quelques personnes. Adorables au demeurant, qui sont là pour moi. Mais loin, trop loin.
Et puis il y avait des illusions. Perdues dans les réseaux sociaux virtuels de l’Internet. Ces fameuses personnes avec qui l’on est ravi de rester en contact. Illusions auxuqelles il est doux de s’attacher. Mais pas trop fort. Parce que les chimères sont à double tranchant.
Capri, c’est fini encore une fois. Une fois de plus. De trop.
Je me suis donc dit cette fois que quitte à faire ma vie en solitaire, autant la prendre à bras le corps et cesser de s’accrocher à ces chimères. Alors oui. Je vais à l’opéra. Toute seule. Oui, je vais au cinéma. Toute seule. Oui, je vais voir des expositions. Toute seule. Oui, je vais voir des concerts, toute seule. Et oui. Je pourrais rencontrer des gens. Mais je ne peux plus. Pas. Pas en ce moment.
J’ai besoin de m’occuper de MOI. Moi, moi, moi. Marre d’être là pour les autres, surtout quand il n’y a pas de retour.
Alors je suis là. Si tu as lu ce billet et que tu ne me connais pas, j’imagine que ça n’est pas très intéressant, voire un peu (trop) personnel et plaintif. Si tu me connais tu sais aussi que bon, ça m’arrive de temps en temps. Et que malgré tout je suis trop fière pour abandonner.
Parce que ma vie, malgré son confort et ses couleurs, n’est vraiment pas éclatante.
Je reste à la disposition de ceux qui sauront me trouver. Ceux là trouvent toujours une porte pour entrer. Et sont toujours bien reçus. Et avec le sourire.
La nuit des musées ? C’est plus qu’incertain aujourd’hui. A cause du temps. Et du reste. Mais j’ai prévu d’autres passe-temps.
Navrée de vous avoir saoulés. Parfois quand la solitude devient trop forte, on a besoin de crier son désespoir. Ceux qui n’en veulent pas peuvent passer leur chemin. Le ridicule ne me tue plus. Puisque je ne peux rien partager d’autre, je partage ma peine.
Et pour finir sur une note positive, aujourd’hui je suis allée au cinéma (UGC, 3€ je vous le rappelle), et je pense y retourner. Je reviendrai vous raconter tout cela, en laissant le reste au vestiaire, comme d’habitude.
A très vite !