hier soir, à peine remise du concert de la veille et du réveil trop matinal qui a suivi, je suis allée voir un ballet dans ma Maison aka le Palais Garnier ^^ ma belle-soeur ayant la flemme d'y aller après sa semaine chargée de conseils au lycée elle m'a proposé d'y aller à sa place. le coup de bol pour moi qui voulais y retourner. le truc qu'elle m'avait pas dit et que j'avais pas demandé c'était où se situais la place... parce que voilà j'étais à ce qui s'appelle l'amphithéâtre, le balcon tout en haut (4ème étage) au milieu et surtout au premier rang donc direct donnant dans le vide. moi qui ai un semblant de vertige j'étais sacrément impressionnée quand je suis arrivée à ma place. surtout que les places sont petites, qu'il n'y a pas d'espace pour les jambes et qu'on a une barre dure dans le dos. en fait il faut se tenir assise correctement pendant 3 bonnes heures. de quoi rééduquer tous ces gens modernes qui ont appris à s'affaler sur les canapés.
étrangement j'avais pas peur de regarder en bas, j'avais de la distraction avec l'orchestre qu'on voyait très bien, mais c'est de regarder en haut, remonter le long de l'énorme lustre et arriver à contempler l'oeuvre magnifique de Chagall au plafond qui me donnait des sueurs froides. c'est de constater la hauteur où j'étais qui me faisait le plus peur car évidemment je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer que je pourrai tomber par dessus le rebord vu comme il est bas.
en arrivant j'ai accueilli avec bonheur cette odeur si forte de cire à parquet ou de je ne sais quel produit pour faire briller le marbre. entre ça et le velour sur les murs, tout de suite ça dépayse.
en ce qui concerne le ballet c'était Onéguine, oeuvre que je ne connaissais pas du tout, créée avec des bouts d'oeuvres musicales de Tchaikovski et l'histoire "Eugène Onéguine" de Pouchkine. le tout déborde d'un romantisme écoeurant au bout de trois actes, trop de guimauve tue la guimauve. le début était très enjoué et chou mais ensuite c'est une suite de situations déjà vues mille fois et qui manquaient d'un contrepoids ironique ou effrayant. ça manquait de vrai méchant, de malédictions et de serpent empoisonné (quoi? oui je suis fan de la Bayadère :p)
en fait la chorégraphie était à la fois très classique mais avec des éléments un peu modernes mélangés, quelques mouvement brusque déconcertants, le tout était étrange à voir et un peu trop plat. certains ont réussi à s'en sortir en dansant remarquablement bien, légers.
ah et niveau guimauve y'avait pas que la choré et l'histoire, les costumes ont atteint un sommet de guimauve au bal de fin avec de belles meringues, et je vous parle pas des décors débordant de rideaux, de fleurs, de trucs rose et tons pastels. je suis très fleur bleue mais là j'ai fait une indigestion de bonbons archi sucrés.
le truc c'est que ce soir là c'était pas mon danseur préféré qui avait le premier rôle, ça change tous les soirs en fait. et je suis sûre que forcément j'aurai été hypnotisée par son talent s'il avait été là. c'est pas sympa pour les autres mais bon pour l'instant c'est le seul qui arrive à vraiment me ravir en danse.
heureusement comme c'était l'occasion pour un danseur de faire ses adieux à la scène il y a eu le Défilé du Ballet en entier avec tous les élèves et les étoiles ! du coup j'ai pu voir mon danseur, Nicholas Le Riche, même pour cinq petites minutes et juste pour se faire applaudir.
photo by Anne Deniau
pour me faire resdescendre sur terre ce soir je garde les gnomes. mais quand cela finira-t-il ? la première semaine de juin je vais en baver, la maman a des réunions tous les soirs. en attendant je vais profiter du week-end pour larver et cuisiner un peu. faut tester toutes ces recettes sorties des tits livres qu'on m'a offerts.