Je m'aperçois que je n'ai pas poussé un grand cri de haine depuis longtemps. Pourtant, ça fait du bien, les grands cris de haine. Ca libère toutes les tensions d'un coup.
Permettez-moi donc de joindre le geste à la parole... Mrrrrrrr, mrrrrrr (raclements de gorge) :
Voilà.
L'objet d'une telle ire ? La SNCF !!!
Explication : quand je monte à Paris pour le boulot, je ne prends pas l'avion mais le train. Ne me demandez pas pourquoi. Enfin si, demandez-moi pourquoi : parce que 5 heures de calme total avec ma musique et mes bouquins, c'est si miraculeux que ça ne se refuse pas.
Enfin quand je dis 5 heures, c'est théorique. Parce qu'en pratique, ça peut aller jusqu'à 9 heures comme lors de mon dernier retour de la capitale. La cause ? Une caténaire en vrac, un autre train en panne, enfin tout et n'importe quoi. La routine, visiblement, car sitôt arrêtés on nous a promis des sandwichs et des boissons gratis.
Et quand on est finalement arrivés après avoir quitté notre TGV douillet pour s'entasser dans un TER, un agent nous attendait avec des formulaires pour demander le remboursement de nos billets. Ce que je fis sans tarder.
Et c'est ainsi qu'assez rapidement, je dois l'admettre, j'ai reçu un long courrier avec des formules alambiquées comme : "je tiens d'abord à vous présenter nos plus vives excuses" (ouais, ouais, c'est ça, aboule le fric)... "je vous renouvelle toutes nos excuses" (alors, tu me le fais péter, ce chèque ?)... "j'ai le plaisir, grâce à cet engagement..." (ah, là je sens que ça vient) "de vous adresser 7,30 euros en Bon Voyage".
7,30 € !!! D'accord, je ne l'avais pas payé cher, mon billet, mais ça fait pas lourd de l'heure de retard. Et le pire, le pire, c'est que c'est uniquement utilisable aux guichets des gares, comme s'il y avait encore des gens qui achetaient leur billet dans les gares !
En tout cas, un grand merci, la SNCF. Vous traitez vos clients comme des rois. La classe !