Résumé : Ce sont des ados. Ils ne vivent pas au même endroit et ne se connaissent pas. Leur seul point commun : une mort atroce, aux confins de la barbarie.
Pour le commissaire François Marchand, ancien psychanalyste devenu flic à la suite d’un drame personnel, ces crimes sans logique apparente ont forcément un lien. Aidé par le lieutenant Julia Drouot, il va devoir s’engouffrer dans le monde déroutant de l’adolescence pour tenter de saisir les raisons qui ont pu amener ces jeunes victimes à un destin aussi tragique.
Un voyage sans retour dans l’âme d’un psychopathe… et dans la leur.
Mon humble avis : Certes, quelques détails m'ont un peu dérangée pendant ma lecture, comme le côté assez caricatural des policiers et de
leurs échanges verbaux. Mais au final, on oublie ces petits défauts tant on est scotché et horrifié par le dénouement final déconcertant. Et là, on ne peut que dire "Chapeau"!
Ce thriller jouit d'une intrigue captivante et rondement menée. L'enquête est vraiment bien construite et documentée. Les descriptifs psychologiques et psychiatriques sont passionnants.
D'ailleurs, à ce propos, je préfère avertir que pour des raisons évidentes, ce livre n'est surtout pas à mettre dans les mains de personnes souffrant d'anorexie. Nous découvrons aussi un univers
que l'on connaît peu : celui de l'ultra-violence "gratuite". Par moments, on ne peut qu'être terrifié par l'usage que certains font d'internet et d'un certain genre de blogs, foyers d'appel à la
violence, à la mort, au crime (on se trouve alors bien peu nuisible avec nos chroniques littéraires !) Enfin, tout s'explique, les pistes qui finissent en voies sans issue, les erreurs de
profilage, et même le titre...
Car l'éditeur nous annonce un voyage sans retour dans l'âme d'un psychopathe... mais le psychopathe n'a-t-il pas fait lui même un voyage dévastateur dans l'âme même du profileur ? Je vous le
dis, ce thriller diabolique qui bouleverse vos certitudes ne vous laissera pas de glace alors que l'été arrive et qu'il est temps de faire le plein de thriller !
Je remercie Silvana Bergonzi, Louise Leguay et les éditions Michel Lafon pour cette lecture.