Magazine Journal intime

Cohésion sociale

Publié le 18 mai 2009 par Lephauste

C'est dans l'odeur foutrale et lustrante des acacias qui monte des jardins et parcs bridant la nuit de par ici, que ce soir remonte par les Escalators du Prisunic de la croix des ch'vaux, quelques bons vieux souvenirs, qui n'ont pas leurs place ici, car ici n'est pas le lieu de la nostalgie. La nostalgie, ce médicament des âmes damnées par la coutume. Mais il n'empêche, j'aime profondément les Escalators et l'odeur de purin acide des acacias qui, si vous m'en croyez n'ont jamais bordé les rues de mon enfance. C'est que d'enfance je n'en eu que parce que j avais l'âge de me faire mater, sacrer poliment par ceux qui m'aimaient. Poliment j'étais. Courtois et bien élevé, poliment, catholique romain, à genoux les petits cagneux, les brandons, les brindilles, le bois mort du futur. Lisses, lisses, les boucles blondes, lisse ce qu'elles recouvrent. Lisse l'éclisse de leurs cuisses maigres, sous l'archer échevelé du maître. Foutre limpide des grappes de fleurs d'acacias. Jus de caille, petit oiseau en croix sur le chemin de Fidélis, je vous salue Marie ... Je vous sauve suave, j'ai peur, ma peur est ma charpente de foi. Et avide de vos mânes je vous bénis le fruit de vos entrailles ... de vos big trails, de nos chemtrails, de vos vulves millénaires je suis l'exsudé. De vos voiles, depuis longtemps me suis fait un baldaquin ignominieusement salvateur. Salve Regina ! Des acacias je suis le fruit et le bois jaune et la sève et l'écorce, dont on ne fait pas les crosses. Ni celles des évêques ni celles des pelotons.

On dira que ceci est de la poésie puisque la poésie est ce qui reste quand on a plus de quoi se souvenir et qu'on l'aurait ce "de quoi..."; Qu'on en voudrait pour rien au monde. Se souvenir. Mais de quoi? Tu te souviens comme nous étions heureux ? Non !


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