degré III, III

Publié le 19 mai 2009 par Moinillon
En effet, si notre divin Sauveur nous assure que personne n’est bon prophète dans son propre pays (Jn 4, 44), c’est pour nous avertir de prendre garde qu’en renonçant à notre patrie, nous ne le fassions que pour la trouver réellement dans la vaine gloire que nous nous proposerions dans la fuite du monde; car la fuite du monde n’est rien d’autre qu’une séparation franche et véritable de toutes les choses de la terre, de manière que notre âme soit invariablement unie à Dieu et ne s’en sépare jamais. Elle doit essentiellement produire et soutenir en nous la douleur et le repentir de nos fautes. Il s’est donc séparé du siècle, celui qui a renoncé à toute affection charnelle pour les siens, et pour les choses qui sont étrangères à son nouvel état.
saint Jean Climaque : L'Échelle sainte
«De la fuite du monde»