La pub, moi j’aime et j’assume plutôt bien (d’avance pardon). Et parce qu’il traine souvent sur les forum des fantasmes existentiels sur les métiers de la pub, et parce que les pubards sont les premiers à s’inscrire sur les groupes “personne ne comprend rien à mon métier”, j’ai détérré ce matin quelques vieilleries cultes…
En 2001, Mel Gibson ivre mort « i’m a bitch » à fond les manettes, nous donnait une leçon magistrale sur le dur métier de concepteur rédacteur (pubard quoi– un régal à voir entre 2 :23 et 5 :05 sur la video). Après tout c’est vrai ça, un publicitaire c’est connu c’est un mec un peu déjanté qui fume des pétards dans son bain moussant en goutant, entre deux rails de coke, le dernier yaourt allégé qui finira dans le panier de la ménagère de moins de 50 ans, le tout grâce à une publicité montrant des femmes à poil en plein orgasme devant leur frigo. Publicité tout droit sortie de son cerveau gauche entre le shampoing et la clope (nan j’ai pas dit la pipe).
Ouf pas facile de se décoller des préjugés. Surtout quand ils sont aussi sexy !
Le rêve continue, et c’est toujours des milliers d’artistes incompris qui tentent de percer dans le pays merveilleux de la pub (nan j’ai pas dit le pays de Candy). Normal ! Enfin un job ultra bien payé, ou gagne un maximum en jouant au baby. Et quand on voit le bronzage du plus politique des dinosaures du secteur (Séguéla donc pour ceux qui n’auraient pas suivi), on se dit à juste titre que c’est un métier difficile.
En surfant sur ces kilotonnes de préjugés (de moins en moins fondés) l’agence Low Alice -« L’agence qui vend très mal son métier mais très bien ses clients » – a gagné mon cœur en 2002 avec un workshop – une ébauche de pub qui n’a jamais été diffusé – absolument savoureux qui circule depuis sous le manteau de mail en mail puis de blog en blog avec le version video ci dessous depuis bientôt 6 ans. Le tout servi sur fond mi mielleux mi prétentieux et toujours très drôle par la voix magistrale du comédien Eric Legrand – à qui l’on doit également l’hypnotique « Avec un thé comme T » de la pub Twinings.
Et ce n’est pas le très tête à claques et défoncé Octave du non moins tête a claques et défoncé Beigbeder (mais il parait que c’est fait exprès) qui renversera la tendance en 2007 avec son 99 Francs.
Nan c’est vrai c’est trop moche. Après les clichés sur la vie rêvée des anges (enfin des créatifs quoi), nous voilà en prise avec les caricatures du mal être de tous ces artistes incompris, détruits par un système capitaliste impitoyable.
Wouaou. Par pitié. Messieurs les pubeux, vous qui savez si bien nous vendre un orgasme capillaire, nous faire chanter à la banque, ou humer du déo… par pitié, n’essayez plus de vendre votre si beau métier.
Ou alors si, plutot nu, sensuel et épanoui devant votre frigo juste avant que votre (futur) beau père ne sonne à la porte et ne vous oblige à fuir en faisant faire appel aux GI et à sauter en hélico.
D’avance merci.
(quoi comment ça je regarde trop les pubs ?)