Qui dit transferts de compétences dit forcément transferts de ressources. C'est pourquoi les européistes proposent un impôt européen. Le parlementaire européen PS Henri Weber estime que :
"L’Europe a besoin de ressources propres car son budget est trop faible"On s'étrangle quand on connaît le salaire des eurocrates. Marielle de Sarnez, chef de file des eurodéputés MoDem, est sur la même longueur :
"Le budget devrait être le moyen pour l’Union européenne d’afficher ses ambitions et de préparer l’avenir. Il faut donc l’augmenter, si possible par une ressource autonome [...] soit une taxation sur les mouvements spéculatifs de capitaux, soit une «taxe carbone»."
Au nom du
Front de gauche, Patrick Le Hyaric (PCF), avance la même idée :
Les listes Europe Écologie veulent financer la politique de l’énergie et du développement durable de l’Union européenne à travers une «contribution climat-énergie», nouveau nom de la «taxe carbone». Europe Écologie veut également alimenter le budget européen par une taxe sur les transactions financières. Alain Lamassoure, parlementaire européen UMP, se fait fataliste :
"L’impôt européen est une solution aujourd’hui totalement impossible, car elle n’est acceptée par aucun parlement national, mais elle sera un jour incontournable".Alain Lamassoure envisage trois pistes : la TVA intracommunautaire ; la moitié de l’impôt sur le bénéfice des sociétés ; la mise aux enchères en Europe, à partir de 2011, des droits d’émission de gaz à effet de serre.
Finalement, seuls les souverainistes brisent ce consensus. Patrick Louis fait même remarquer :
"L’impôt européen existe déjà, c’est la contribution de chacun des vingt-sept pays membres !".