« Le dimanche, on lit au lit ». (enfin vu la météo du jour, sur un transat sous parasol).
D'un côté, Daniel. Heureux en famille. Une femme aimée. Deux fils. Puis tout bascule. A cause du fanatisme religieux. Son fils ainé est déchiqueté dans un attentat. Colère. Tristesse. Culpabilité. Puis désir fou de vengeance qui va emmener Daniel aux portes de la folie. Aux portes de la mort, aussi.
De l'autre côté, Jean. Malheureux seul. SDF alcoolique. Lui, il attend la mort. Comme une délivrance, sans doute. Lorsque des terroristes le kidnappent et font passer un seul message « quelle est la valeur de cet homme ? »
Deux hommes. Deux destins. Deux vies. Transformées par un événement. A tout jamais ?
Voilà un livre au résumé bien mystérieux, qui m'a de suite intriguée. Et j'ai bien fait. « Je le ferai pour toi » captive dès les premières lignes et entraîne dans un mystère qui mettra du temps à se résoudre. Dans plusieurs mystères, tout bien réfléchi. Une sorte de thriller couplé à une quête effrénée de la vérité, la vengeance, la vie et l'amour. Un livre qui, au-delà de son histoire déjà passionnante et de cette envie de connaître au plus vite le dénouement, fait réfléchir à l'essentiel. Fait se poser les bonnes questions : Faut-il aimer les morts à la folie, quitte à en oublier les vivants ? La vengeance doit-elle tout autoriser ? La solitude est-elle la solution ? Est-on plus forts à plusieurs ? Sans oublier une réflexion latente sur l'absurdité des « guerres de religion », quelles qu'elles soient.
Je n'ai toujours pas lu le premier ouvrage de Thierry Cohen, qui m'attend patiemment sur ma table de nuit... clair que maintenant que j'ai terminé celui-ci, je n'ai qu'une envie : me précipiter sur « J'aurais préféré vivre ».