J’avais promis à totem, en réponse à son billet sur le mot « talweg », de lui rapporter de mon week-end prolongé en Valais un beau talweg. Le voici.
Mais à côté il y avait aussi l’éclosion des crocus à deux doigts de la neige et des violettes et gentianes luisant aux rayons du soleil.
Encore au-delà, le renard passait par là et s’arrêtait juste pour me contempler quelques secondes avant de reprendre sa course – un gros tas de fourrure agitant sa moire dans les feuillages - .
Un animal, peut-être le renard lui-même avait laissé une poignée de poils dans les herbages.
Ceci me faisait penser aux observations de l’écrivain italien Mario Rigoni Stern, mi scribe mi laboureur, arpentant les chemins des Alpes italiennes. Lesquelles sont à deux pas d’ici.
Je me suis toujours émerveillé que ce sommet-ci, le Dolent, marque exactement le point de rencontre entre trois pays. Je suggère comme programme de voyage à qui me lit d’aller faire le tour des endroits du monde où, comme ici, trois pays se rencontrent, cela ne devrait pas poser de problèmes : ils sont bien sûr en nombre fini.
L’hiver par ici a été rude, la neige souvent haute de plusieurs mètres et les animaux de la montagne en ont souffert : ils se sont souvent réfugiés près des chalets. Les cerfs qui étaient peu courants, ont refait surface. Ce sont eux qui ont grignoté le sommet des arbres, comme ici, au grand dam de mon beau-père.