Tout d’abord, j’ai passé des vacances merveilleuses. Mes filles aussi. Je le sais parce que la grande me l’a dit hier soir… En allant se coucher…
Il faut dire qu’on a autant profité d’elles que de nous deux… (Soupir)… J’en ai encore des frissons…
Mais passons…
J’adore ce slogan qui fait mon titre !!!
A vrai dire, je ne sais pas comment raconter cette anecdote… Difficile parce qu’elle regroupe deux extrêmes antinomiques.
D’abord le départ en vacances, toute à l’euphorie des grandes épopées, de l’amoureux à retrouver, j’ai omis de prendre mon chargeur de portables. Oui, j’ai deux portables. L’un, belge. L’autre, français. Parce que payer deux fois plus cher des communications déjà pas données, y’a pas écrit pigeon par ici…
Rien de bien grave, me direz-vous, on peut largement s’en passer… Oui, peut-être. Ou pas…
Je pensais en racheter un. Pas vu au rayon adéquat du supermarché… Et puis, toute à mes merveilleuses vacances, je me suis dit que ce n’était pas si grave. J’ai rechargé mon téléphone belge au gré des balades en voiture que l’on faisait, mon amoureux ayant laissé le chargeur mural au bureau, mais étant « pourvu » d’un chargeur allume-cigare, en bon écumeur de kilomètres qu’il est, surtout depuis quelques mois, allez savoir ;o).
Bref, j’ai survécu toutes les vacances ! Guettant l’appel d’ITER qui n’est jamais venu et seul coup de téléphone que j’attendais à vrai dire, en dehors du papa exilé pour le boulot dans les territoires toujours en guerre dans le fin fonds de l’Afghanistan même plus retranscrits par les médias, pour la conversation hebdomadaire avec ses pupilles…
Et puis est arrivé hier. Ce jour. Le dimanche. Celui que nous détestons tant. Le cœur lourd, le moral en berne, l’euphorie tapie au fond de nos godasses… Les bagages, les ouailles. Ne rien oublier. Ne rien laisser. Que l’Amoureux. (Soupir).
Me sachant pas loin de mes vacances estivales, j’ai laissé dans un tiroir le téléphone français, puisque visiblement, il ne me servirait pas de tout le mois à venir… Boulet, que je suis…
Nous sommes montés en voiture, le portable belge bien calé dans mon sac à main…
Mon Amoureux m’a proposé de parfaire son chargement et pour ce faire m’a tendu le fil adéquat. Pendant quelques secondes, j’ai hésité. Il ne manquait qu’une barre, il fonctionnerait très bien comme ça. Et puis, je ne sais pourquoi, un coup du sort… Ces hésitations à la noix sur des choses ridicules, des cas de conscience que l’on se fait et cette perfection ridicule après laquelle on court incessamment. Bref. J’ai ressorti mon téléphone du sac, je l’ai branché et l’ai calé dans le cendrier qui ne sert qu’à cet usage, boulet que je suis...
Et puis, nous avons filé la route. J’ai dormi comme un bébé pour taire ces émotions qui me traversent dans ces moments-là et que je suis bien en mal de juguler autrement. Alors je m’enfonce dans le sommeil. Je m’anesthésie. J’oublie que je repars… Pendant ce temps se fait malgré moi cette transition que je déteste. Rendosser le costume de « maman toute seule ». Plus si toute seule, évidemment ! Disons le costume des responsabilités du quotidien… Le costume pas très marrant, très stressant quand c’est une seule tête qui doit tout porter…
Je me suis réveillée non loin de la destination. Nous nous sommes garés dans le parking sous-terrain de la gare honnie. J’ai sorti mon sac à main, mes ouailles et nous sommes partis pour le restaurant sans plus me retourner… Sans penser une seule seconde à ce lien, infime mais essentiel de ces vies si stressantes et pressées que l’on mène…
Mon téléphone oublié un peu chez lui… Comme pour lui laisser un peu de moi, boulet que je suis !
Environ 3 heures et demi plus tard, c’est une fois le train en marche, une fois les baisers d’adieu largement consommés plusieurs fois (on ne se fait pas avoir 2 fois !!), que j’ai repensé à mon téléphone qui pour le coup, devait être bien chargé, boulet que je suis !…
J’imaginais mon Amoureux découvrant l’appareil en remontant dans sa voiture… Son émotion au simple fait d’avoir été l’instigateur de l’idée de le charger « encore »…
Ne t’en fais pas trop, mon Amour ! C’est moi qui n’avais tellement pas envie de partir, que j’en ai oublié l’essentiel… Ce petit objet qui m’est vraiment indispensable ! On a tellement dit qu’il ne fallait pas que je l’oublie…
Bref, me voilà à passer 5 longs jours sans mes longues conversations du soir. Vu que je n’ai que ce tout petit appareil pour me relier au monde, en dehors d’internet…
C’était une angoisse perpétuelle pour moi que le simple fait de l’oublier quelque part. C’est vrai. Un seul objet en moins et on se sent d’un coup propulsée à l’âge de pierre. Sans parvenir à savoir comment on va faire « sans »…
Aujourd’hui c’est fait. Et je me rends compte que ce n’est pas si grave…
Enfin, je n’ai pas pensé cela hier, lorsque le train s’est arrêté en pleine voie pendant plus d’une heure pour une panne électrique ! Je me voyais au milieu de nulle part, devant passer la nuit avec mes louloutes sans parvenir à joindre quiconque !… Etant donné que tout est dans le répertoire de ce fichu appareil. La mémoire n’a emmagasiné aucun des numéros habituels ! Même pas celui de mon amoureux… Bref. Grand moment de solitude !
Ce matin, j’ai été réveillée aux aurores ! Puisque mon téléphone me sert aussi accessoirement de réveil.
J’ai tenté le coup du réveil sur PC mais ce n’est pas franchement easy ! Ni à installer, ni à programmer, et du coup, étant donné qu’il a su éveiller un Taz déjà à rude épreuve (1h30 de retard sur l’horaire initial et des poulettes couchées à une heure indécente), je ne lui faisais pas vraiment confiance pour me réveiller à l’heure adéquate.
Et je peux vous garantir que dormir seulement d’un œil, c’est pas hyper reposant !…
Le retour est donc pour l’instant un peu rude !
Vive MSN…
Quelle sacrée invention, tout de même !!!!