Magazine Journal intime

Faire ou ne rien faire, telle est la question ?

Publié le 25 mai 2009 par Wawaa
Attendre et attendre et attendre et attendre encore et encore. Regarder les boîtes de mouchoirs minutieusement alignées dans le rayon. Jeter un œil furtif aux lentes aiguilles de la pendule géante du plafond qui ne daignent pas indiquer une heure alléchante… Comme le temps parait long, quand, esseulée en caisse, il n'y a rien d'autre à faire. En plus, les vitres des portes de sorties sont propres, votre caisse brille ! De toutes manières, vous savez pertinemment que, le sort s'acharnant sur vous, commencer une activité de nettoyage attirera une vague soudaine de clients, juste pour vous emmerder. Alors vous attendez. Sporadiquement quelques personnes débarquent avec deux ou trois articles. Les gros caddies sont trop rares pour passer le temps plus vite. Entre deux bâillements d'ennui, vous réfléchissez, parce que même si vous n'avez qu'à ce moment qu'un rôle de caissière et que ce rôle est parfois considéré comme étant la place de la crétine, vous aussi vous réfléchissez. "Et si je faisais des cartes de fidélités ?". Manque de bol, aucun formulaire n'est en attente. Quel désarroi ! Même pas un petit vieux rigolo pour mettre un peu de bonne ambiance, pour plaisanter un peu. Juste des bonjours, 12euros45, sourire, merci.
Vous décidez alors de ranger les étagères devant les caisses, celles qui contiennent les paquets de chewing gum, même si c'est la troisième fois que vous y passez en une heure. Vous continuez à vous étonner de constater que de la simple pâte à mâcher édulcorée puisse coûter jusqu'à plus de l'équivalent net en euros d'une demi-heure de votre travail. Votre travail qui vous semble tout à coup à rien faire, et qui pourtant à ce moment là, est plus dur que toutes les fois où le supermarché débordait de monde, où vous n'avez pas eu le temps de souffler entre deux clients. Vous les aimez ces matinées là, qui filent à une vitesse folle, quand l'horloge ne vous boude pas et quand en constatant qu'il est déjà 12h15 vous vous réjouissez, d'autant plus que vous avez croisé plein de gens sympas ce jour là.
Ce matin, quand j'avais déjà pensé tout ça, il n'était que 10h15. Définitivement, j'aime pas les lundis matins.

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