L'association Droit de naître vient d'envoyer une lettre à tous les sénateurs à propos de l’article 22 bis du projet de loi de réforme de l’hôpital dont une clause vise à étendre aux sages-femmes la pratique des interruptions de grossesses par voie médicamenteuse :
" Un amendement similaire, présenté par Mme le député Bérengère Poletti lors de la discussion à l’Assemblée nationale, avait été retiré par cette dernière devant la levée de boucliers des sages-femmes, ses consœurs de profession.
Le lobby pro-avortement tient à étendre aux sages-femmes l’autorisation de pratiquer l’avortement chimique, car les médecins libéraux travaillant en ville ne se sont pas précipités pour demander l’agrément nécessaire pour le pratiquer.
Il s’agit, en réalité, d’une fuite en avant. Car avant d’étendre cette autorisation aux sages-femmes, il faudrait se demander pourquoi les médecins ne veulent pas se prévaloir de celle qu’ils ont déjà.
La réponse est claire : grâces aux avancées technologiques, de plus en plus de médecins sont conscients du caractère humain du fœtus et ne veulent pas se rendre complices de sa destruction par voie chirurgicale ou chimique.
(...) Avec 830 000 naissances par an, la France manque déjà de sages-femmes. Ce n’est pas leur rôle d’administrer une substance chimique qui brûle le bébé dans le sein de sa mère.
Plusieurs milliers de sages-femmes ont manifesté le 5 mai dernier pour que leur profession soit mise en valeur. Nos élus ne peuvent pas changer d’un coup de plume le rôle primordial d’une profession, contre la volonté de celles qui la pratiquent avec dévouement.
De plus, le lobby de l’avortement ment lorsqu’il fait croire aux Français que l’avortement chimique est « non traumatisant » pour les femmes. Il est prouvé que le RU-486 entraîne d’habitude des saignements graves, des nausées, des vomissements, que cette pilule peut aussi être la cause de crises cardiaques et transformer les futures grossesses en grossesses à risque. En outre, les femmes subissent un énorme traumatisme du seul fait de devoir « vivre » longtemps avec leur fœtus mortet de devoir récupérer elles-mêmes les restes du petit corps en formation.
En considération de tout ce qui précède, c’est avec respect et fermeté que les dizaines de milliers d’adhérents de l’association Droit de Naître vous demandent de prendre une position cohérente avec la vocation naturelle de la profession de sage-femme, avec la liberté de conscience de ses membres et avec le caractère sacré de la vie humaine innocente, en rejetant l’Article 22 bis du projet de Loi portant sur la réforme de l'hôpital."