Magazine Humeur
Liberté, égalité, choucroute.
Publié le 20 septembre 2007 par Didier T.C’est une de ces histoires qui révoltent. Le genre de chose qu’on a du mal à entendre et surtout, à accepter. Qui fait dire – et penser – mais putain, dans quelle société on vit ? C’est ça, le grand rêve d’égalité ? De Fraternité ?
Il est dentiste. Enfin, il était. Il a aujourd’hui 71 ans et on va bientôt lui saisir sa maison, celle qu’il a héritée de ses parents, la dernière chose qu’il possède. Saisir sa maison, vous dites-vous, à un dentiste ? Mais pourquoi ? Comment ?
Eh bien voilà, il se trouve qu’en 1968, cet homme a eu une idée. Il s’est dit, il existe des pauvres, ces gens n’ont pas toujours les moyens de se faire soigner les dents, alors pourquoi ne pas leur offrir mes services ? Gratuitement. C’était une idée simple. Généreuse. Brillante ? Fort de son succès (il continuait à faire payer au juste prix ceux qui en avaient les moyens et à soigner gratuitement ceux qui ne les avaient pas), il décida d’ouvrir une clinique dentaire basée sur ce principe. Il contracta pour ce faire plusieurs emprunts et lança son projet… sauf que la gratuité, eh bien, ça ne plaît pas à tout le monde. Le mauvais exemple vous comprenez... Il fut rayé de l’ordre, avec interdiction à vie de pratiquer son art. Obligé de bosser en usine pour pouvoir vivre. Survivre. Avec saisie sur salaire à la clé. Changement de job. Pour pouvoir continuer à vivre. Survivre. Il a même posé les rails d’une ligne de TGV. Aujourd’hui à la retraite, il a mille euros par mois, pour vivre, avec sa femme. Ou survivre. Il a aussi un toit sur la tête. La maison de ses parents. On va la lui saisir. Pour rembourser. Parce que soigner gratuitement des gens, ça ne se fait pas vous comprenez. Le mauvais exemple… Ouais.
Le mauvais exemple qu'ils disaient.Publié par les diablotins