Lefevbre, aboyeur public (photo: 20minutes.fr)
Lu ce matin au réveil sur 20minutes.fr (cliquer pour voir l'article en entier) :
"Frédéric Lefebvre entend «permettre aux salariés qui en feraient la demande de maintenir une activité par la voie du télétravail dans certains cas où leur contrat est normalement suspendu»"*.
Sous couvert de "aux salariés qui en feraient la demande", voilà qu'on continue d'officialiser ce qui déjà représente la plupart du temps une pression, même si elle ne dit pas son nom : l'intrusion systématique du professionnel dans la sphère privée.
D'abord, quel salarié à qui on demande désormais sans sourciller de baisser son salaire, aura le courage de refuser une suggestion appuyée de son employeur de maintenir son activité, même partiellement, même de façon homéopathique, entre deux biberons, deux séances de soins, ou deux visites chez le psy ?
Il suffit des fois d'un simple appel professionnel anodin au domicile pour remettre en cause le travail de remise en forme, qu'il soit physique ou moral. Il faut arrêter de penser que "se mettre en maladie" est une manière détournée de prendre des vacances.
Et en plus, le bougre (et le mot est gentil), espère faire des économies sur les prestations versées par les caisses d'assurance maladie ! Mais alors, si j'ai tout compris, pourquoi je n'aurais pas droit, moi, je veux dire, MOI !, de demander le remboursement de mes cotisations maladie puisque je ne suis pas de "ceux qui se mettent en maladie" ? Elle est où la solidarité, là ?
Sans compter les effets de bord, comme par exemple, la baisse d'activité des boites d'intérim qui souffrent déjà de la crispation du système. Encore une idée allant à l'encontre de ce pour quoi elle a été conçue.
Bien sûr, cela n'engage que moi et d'aucuns trouveront des arguments valables.
Moi je trouve ça tout simplement... surréaliste.
*Amendement rejeté en commission ensuite
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu