Mais il a aussi ajouté qu'à côté de cette «valeur dirimante» il y en a d'autres dont il faut tenir compte,
«comme la légalité, l'impunité des trafiquants, la sauvegarde du droit d'asile, la sûreté des citoyens, la liberté pour tous de vivre dignement dans son Pays, mais aussi la liberté d'émigrer pour améliorer ses conditions de vie».
La mesure individuelle finit par être «fatalement inadéquate» en absence d'une «stratégie plus vaste et articulée». L'immigration, en effet, doit être gouvernée, autrement «on finit par la subir». Le cardinal indique deux voies à suivre : celle de la coopération internationale, qui «doit devenir un repère transversal de la politique italienne et même européenne», et celle du processus d'intégration. Il convient en effet d'éviter la formation d'enclaves d'ethniques, en conjurant les micro-conflits répandus dans notre territoire :
"Prenons garde à ne pas sous-estimer les signaux d'alarme qui ici et là ont été enregistrés dans le Pays".
Intégration ne signifie pas «juxtaposition d'ethnies qui ne dialoguent pas», il faut au contraire
"que se déclenchent les mécanismes d'une cohabitation, qui, à partir de l'identité séculaire de notre peuple, se construise non pas sur la base de modalités auto-rérérentielles et d'opposition" [mais devienne capable] de rencontrer d'autres identités".