Le ciel n’apporte plus la moindre lumière sur la scène. Le noir obscurcit le noir. C’est un monde monochrome qui s’abat sur moi. Le sourire de Redhoreen se fait plus franc. Ma détermination s’évapore. Elle file et s’échappe de mes doigts aussi vite que le vent glacé qui tombe sur mes épaules. Le jour ne viendra jamais. Pour moi. C’est ici que tout s’arrête. Que tout commence. Peu importe ce qui m’arrive, il me faut en terminer ici. Mais comment ?
Une bulle perce la surface. Une autre. Une multitude qui agite la surface du Lac. La surface gonfle sur ma droite. Prend la forme d’un visage, celui de mon fils. Il gonfle puis explose dans une gerbe rouge. Il hurle. La souffrance. La mort.
« Maman ! »
Ce matin, pris d’une impulsion, j’ai finalement modifié ce passage non satisfaisant (ceci n’est qu’un bout)… Je crois bien que cette fois, je l’ai terminé. Si un jour j’en ai le courage, je le relirais dans son entier…
— Eleken,
se borne à du brouillon, jamais je saurais dire ce que je voulais dire,
J’ai tout essayé, rien n’a marché, je ne peux pas me sentir coupable,
Et pourtant elle me ronge.