Voisinage et culpabilité

Publié le 27 mai 2009 par Pinklady

Hier, c’était la fête des voisins, donnée que j’ai pas arrêté d’oublier, même si Persé en a parlé sur son blog. Faut dire que mes voisins, je ne les connais guère et les seuls que je croise tout le temps, ce sont mes voisins mitoyens, un couple de vieux bizarre et antipathique. D’ailleurs, si j’ai bien tout suivi, leur fils habite de l’autre côté du couloir. Vis ta vie de Tanguy petit. En même temps, vu comme tu as l’air vif d’esprit, je sens qu’il doit y avoir un peu de consanguinité dans l’histoire.

Bref, les seuls voisins qui m’intéressent sont les hommes de 25 à 35 ans de préférence célibataires. D’ailleurs, j’en ai un à mon étage pas trop mal mais vu que je passe ma vie à déambuler en culotte, je ne sais pas trop si je ne passe pas pour la nympho de service. Par exemple, la semaine dernière, j’appelais ma maman négligemment allongée sur mon lit, en débardeur/culotte, tendant mes jambes en l’air (j’aime bien, cherchez pas). Quand je me relève au bout d’une demi heure d’arabesque jambaires, je constate que ledit voisin est assis sur le rebord de sa fenêtre en train de laver ses carreaux avec vue imprenable sur mon lit. Heureusement que je ne fais QUE téléphoner.
Donc hier, fête des voisins. Autant vous dire que quand j’ai quitté le boulot à 20h45 (je suis même pas allée à la piscine du coup), j’avais oublié. Mais quand je rentre dans mon immeuble, horreur, y a des gens et ils boivent des verres. Je passe et ne salue pas vu que personne ne fait même attention à moi et pars relever mon courrier. Et là, je commets l’erreur fatale : je cherche mes clés pour ouvrir la boîte et ne les trouve pas. Là, une vieille dame arrive et me propose par deux fois de rejoindre le buffet. Je décline, un peu gênée : je suis morte et archi morte et je veux dormir. A l’arrivée, d’ailleurs, je souffre actuellement d’insomnies, j’ai pas réussi à dormir avant 3h du matin.
Mais du coup, j’ai un peu culpabilisé de décliner l’invitation de la dame qui fut drôlement gentille, me demandant où j’habitais. Je suis une méchante voisine snobinarde quand même, j’aurais pu boire un petit verre en compagnie de mes voisins que je connais pas plutôt que d’aller me vautrer dans mon lit. Oui, en ce moment, j’ai culpabilisé d’un rien, j’ai failli pleurer quand j’ai annoncé à ma sœur que je ne pourrais pas profiter de son cadeau de Noël.
Et puis ce matin, j’ai pris l’ascenseur et dedans, il y avait un monsieur que je ne connaissais pas : il puait Angel. Enfin, pas tout à fait Angel, ça sentait comme un Angel à l’ananas. C’est LUI le fautif. Il a de la chance de faire deux têtes de plus que moi, tiens… En plus, ces derniers temps, j'entends toujours un couple s'engueuler au rez de chaussée, je me demande s'ils ne sont pas en train de participer à Confessions intimes. Mais j'ai pas trop envie de savoir.
Du coup, je me suis dit que mes voisins, c’était aussi bien de pas les connaître.

PS : Sur Save my brain, j'épingle Paris Hilton