Pharmaciens, têtes de chiens !
Publié le 27 mai 2009 par UnefillealyonJe m'insurge !
La pilule que ma gentille, mais néanmoins hors de prix, gynécologue m'a prescrit coûte un bras.
Pour celles qui connaissent c'est Jasmine, la petite soeur de Diane 35, qu'est réservée aux chanceuses comme moi qui ont de l'acné ET de la cellulite (et des dents en mousse, mais ça c'est un autre problème dont je n'ai que trop parlé ici...) et qui n'est pas remboursée par la Sécurité Sociale.
Car oui, la Sécu s'en balance de tes problèmes hormonaux : déjà t'as qu'à pas être une fille et deuxio t'as qu'à faire des gosses, au moins tu toucheras l'APL et les sous de la CAF (qui ne veut pas t'embaucher, pour rappel...).
Pis cette pilule là, ben elle a pas de générique vu qu'elle est top high-tech dernier-cri (bon, dernier-cri, certes, mais elle se rappelle pas à toi quand tu l'oublies hein... Et elle ne se connecte pas non plus à ton ordi pour te prévenir que tu finis ta plaquette dans deux jours...) donc à chaque fois que tu vas à la pharmacie, tu serres les fesses et tu tapes ton code de carte bleue sur la machine en espérant que le loyer n'a pas encore été débité...
Hier donc, je m'en vais gaiement à la petite pharmacie de mon quartier (car oui, Clémentine soutient le commerce de proximité...) et je tends donc mon ordonnance à l'apothicaire en réclamant les bonbons magiques qui m'éviteront de me retrouver affublée d'un lardon qui me gâcherait les dix-huit années à venir (Eh oh, déjà que c'est pas facile de trouver un boulot alors bon, trouver un boulot enceinte, ce ne sera pas pour moi : je laisse à d'autres le soin de conter ça dans un autre blog...).
Et là, l'étiquette du produit attire mon oeil affuté pendant que la madame passe mon ordonnance dans son ordi.
"40 euros" que c'est écrit sur la boiboite...
Alors, là, forcément, je fais des moulinets de bras et je m'exclame : "Eh oh, bougresse, 40 euros que c'est écrit su l'machin ? ça va, elle est belle la vie ?" (bon, je dis pas exactement ça mais en subtance...)
L'aut' elle prend un air tout contrarié...
- Ah bah oui, mais elle est pas remboursée par la Sécurité Sociale cette pilule !
- Ben je sais (c'est pas le propos, ne me prends pas pour une demeurée s'il te plait...), genre ça fait la troisième boîte que j'achète, j'ai eu le temps de me faire à l'idée et d'arrêter de pleurer... Non, le problème c'est les 40 euros de l'étiquette, parce que d'habitude, je la paye 30 euros la boite alors bon, hein, je sais bien que c'est la crise mais quand même...
- Ah bah attendez... je vais voir ce que je peux faire...
- (Mais elle fait quoi là ? Elle va recompter les comprimés un à un ? Appeler le F.B.I. ?)
- Euuuh, en fait c'est écrit 40 euros sur l'étiquette mais elle passe à 35 euros à la machine... Vous la prenez quand même ? (d'un air tout supérieur genre "j'ai bien remarqué que t'es pauvre, sale gueuse !").
- Ben oui que je la prend... .... Mais quand même, à la pharmacie du centre-ville c'est 30 euros !
- Ah non, c'est pas possible, logiquement le prix c'est 40 euros. Nous on vient juste de la passer à 35... Mais normalement c'est 40 euros !
- (Je crois qu'elle me prend définitivement pour une débile profonde... Je comprends mieux pourquoi je ne trouve pas de taf, si ça se trouve j'ai une tête d'abrutie...) Ok, ben la prochaine fois je reviendrai avec le ticket de caisse, on comparera !
Sur ce, bien entendu, tête de boudin, pas "au revoir", pas "bonne soirée"...
Cette histoire m'a un peu contrariée.
En rentrant, je me suis renseignée sur le net, pour me rendre compte sur des forum d'hypocondriaques que des nanas la payent de 22 à 43 euros selon les pharmacies.
C'est honteux !
Personnellement, je me vois mal appeler toutes les pharmacies du coin pour demander les prix pratiqués.
"Pis envoyez moi un devis par mail hein surtout !".
Mais bien sur...
Quand je vais chercher des médocs dans une pharmacie, je me sens un peu prise en otage quant aux prix pratiqués.
C'est pas tout à fait comme quand je vais au supermarché et que je choisis de ne pas acheter de poisson cette semaine parce que le prix affiché dépasse mon budget.
Refuser un médicament dont le prix me semble un chouia abusé, ça équivaut à envoyer un pharmacien chier parce que les prix ne sont pas affichés.
ça veut également dire que j'estime que ma santé à un prix...
Et ça me dérange vraiment que cette profession, sensée distribuer des produits de première nécessité à des gens qui en ont besoin soit mercantilisée à ce point là.
Parce que moi encore, je tâte, je compare... Mais la petite vieille qu'a besoin de son traitement de confort pour ses jambes, ne cherchera sans doute pas à comprendre que la pharmacie 100m plus loin est peut-être 10 euros moins chère.
Voilà, c'était mon coup de gueule de la journée !
Et vous, vous avez remarqué des différences de prix sur vos pilules ou vos traitements ?