jeudi matin difficile

Un jour on se réveille, on est seul. On le sait c’est tout. Il n’y a plus aucun son, aucune symphonie. Comme une flamme vacillante, mon coeur cesse peu à peu de se battre contre l’inévitable. Contre l’inégalable… Comment me battre ? Quand me battre ? Un amour peut-être grand, immense, prendre une notion d’absolu. Il n’en reste pas moins que ma force à des limites, que j’ai mis toutes mes forces dans ce combat, que j’ai lutté longtemps, des années durant dans un seul but, chaque décision étant dictée ce désir de réussite. Que faire quand on se sent fatigué. Est-ce cela ? Je crois que mes forces auraient dû être rendue, mes efforts récompensés… Comme si j’écrivais uniquement dans ce but… Je suis libre d’écrire quand il me plaît et quand j’en ai besoin, dans la quantité que personne n’a le droit de dicter. Ecrire n’est pas un reflet. L’espoir m’a immobilisé, le désespoir me fait à nouveau me battre contre moi-même. Je suis tellement mal depuis le début de cette semaine, contraint à écrire, puis à effacer. Qu’importe, personne ne lit ça… Pardon, personne que j’aurais souhaité un jour voir comprendre ça ne le comprends, ne l’accepte. Je n’ai déjà que peu de force pour moi, et voilà que je l’ai dilapidé ! A tout vouloir faire, à tout vouloir donner, que me reste-t-il en fin de compte ? Rien. Le silence me répond. Il est moins terrible  que les accusations mais pas moins brûlant. Le monde n’est pas comme je l’avais imaginé étant jeune. Il est plus cruel encore.

Un jour je me réveille et je suis seul. Non pas que je l’ai souhaité, mais mon combat est vain. Nul ne l’a jamais gagné et moi-même je n’ai plus la force de me battre. Je suis épuisé, et si cela ne me tue pas, j’en resterais de tout façon estropié. Pas de tempête, pas de chemin de croix. Nos souffrances nous nous les forgeons seul, en voulant ce que nous n’avons pas. On ne m’y reprendra pas.

— Eleken,
S’en va écrire sa version de la bible,
Dans laquelle Dieu est un salaud et m’a balancé ici car ceci est sa cave.