Magazine Journal intime

Démater

Publié le 31 mai 2009 par Lephauste

J'insiste, j'ose encore, j'y reviens, même à l'heure de la sieste, quand tout le monde croule de cauchemars hallucinants en digérant le ragot. Je m'en remets une couche contre les UV de ma propre propension à être un sacré con, je poétise l'art politique, l'art de se mêler du mélo, de rentrer dans le méli mélo avec arabesques et affect. L'art qui manque et rate la consécration avec le panache des coqs tentant la hautitude des maîtres-queues. Gâte sauce, je l'ai dit à ceux qui me lisent d'une oreille attentive et ce faisant attentent à leur équation libre. Surtout si il vivent seuls, dans de profondes forêts de songe résonnant comme le fût des Hêtres. J'envoie :

Un oeuf mayo, une crue (sans bettes-raves !), une entrecôte sans os, sans frites, sans mayo, sans Kechtup TM, un filet de sardine sur son catafalque cervical d'orties fraîches (Vas-y mets en des orties !), un rôti de H1N1 sauce poulette, un hareng, un merlan, un steak de la Mer, un émincé de Surimi TM et sa farandole de Von Bulow's, une tartiflade de fadeur grasse, pas trop cuite, une fricassée de petits oignons flambés au cognac, légèrement relevé de crème, un trou normand façon Omaha, un couscous brochette, méchouis, merguez (trois pièces par tête de pipe), à cheval, un couscous végétalien, un agneau carnivore, un double cheese pomalo ... Et un couscous couscous de chez Hafid Hafet le chef des jours de fêtes, vas-y ptite tête ! Tu files et tu me rapportes la cuiller à farcir les lentilles du Puy en Véloce, vas-y ficelle, tricote ! Chef ça maaaaarche ! Un gras de jambon, sans cornichon et un supplément Chantilly, un !

"Ah ce qu'il est cruel le petit bruit de l'oeuf que l'on casse sur le bord du comptoir." (Jacques Prévert, le vieux frère des Frères Jacques. Eux même petits cousins des Quatre Barbus dont on m'a dit qu'ils avaient enlevés les Parisiennes, bien avant que l'on interdise l'usage des narcotiques au zinc.)

Démater : Verbe du premier groupe, talonné par le groupe étau, ex : Qu'à mater j'ai passé mon temps le cul dans la gamate, maté par l'envoilure de la motte, roulé par le déhanchement des play-mâte. Et passant bien du temps à surveiller la cuisson des pâtes, rien à dire si je démate, mon regard frisant au ciel, au bitume mes talons divaguant de la quille.

Les filles clignottent au vent, au vent les filles clignotent, je cède à mes priorités.


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