Dans son discours, Benoît XVI a évoqué « une interprétation courante » de l'après-concile, qui, « faisant appel à un soit-disant ‘esprit du Concile', a voulu établir une discontinuité et même une opposition entre l'Eglise avant et l'Eglise après le Concile ».
« La notion de ‘Peuple de Dieu', en particulier, fut interprétée par certains selon une vision purement sociologique, avec un découpage presque exclusivement horizontal, qui excluait la référence verticale à Dieu », a-t-il ajouté.
Pour le pape, cette « position » est « en contradiction ouverte avec la parole et l'esprit du Concile, qui n'a jamais voulu une rupture, une autre Église, mais un renouvellement véritable et profond, dans la continuité de l'unique sujet Église, qui croît dans le temps et se développe, tout en restant toujours identique, unique sujet du Peuple de Dieu en pèlerinage ».
Benoît XVI a toutefois reconnu que « le réveil d'énergies spirituelles et pastorales au cours de ces années n'a pas toujours produit la croissance et le développement désirés ». En effet, « à une période de ferveur et d'initiative a succédé un temps d'affaiblissement de l'engagement, une situation de fatigue, parfois presque d'impasse, ainsi que de résistance et de contradiction entre la doctrine conciliaire et différents concepts formulés au nom du Concile, mais en réalité opposés à son esprit et à sa lettre », a reconnu le pape
Addendum : Merci à Jeanne Smits de nous signaler une traduction en libre accès de la totalité de ce message du Pape sur le site de Présent.