Je ne veux pas travailler...surtout chez Chris. B.

Publié le 31 mai 2009 par Didier T.
Je rentre juste. Passé l’après-midi à « consoler » T. sous le coup d’un licenciement odieux.
- Mademoiselle, vous faites des fautes d’orthographe !
- Mademoiselle, vous n’êtes vraiment pas compétente, pour ce métier, vous feriez mieux de faire…
- Mademoiselle, vous avez fumé dans les toilettes !
- Mademoiselle, mais vous êtes rancunière !
- Mademoiselle, mais pourquoi vous faites des histoires ? Nous, nous sommes gentils, nous vous proposons même…
- Mademoiselle, si vous ne signez pas, nous ferons appel à notre avocat et vous ne…retrouverez jamais aucun emploi, car votre image, Mademoiselle…et nous avons le bras long et bla bla bla
Je m’interroge quand même sur comment des gens peuvent se lever le matin, se rendre dans leur service, direction des ressources humaines, et commencer la journée en prononçant des phrases du genre « si vous ne…vous ne retrouverez jamais d’emploi ». Je ne comprends pas qu’on fasse ce type de « métier » et qu’on dorme la nuit.
Résultat T. est au plus mal, tension nerveuse, prise de poids et, à la chaîne, bière, pina colada, sex on the beach, vodka, whisky coca. 
J’ai passé un après-midi de chien ! J’ai encore mangé des tonnes de chips. La barbe !
J’ai dit à T., plutôt je lui ai rappelé, qu’il ne fallait JAMAIS s’attacher à une entreprise. Une entreprise c’est un monstre qui n’a aucun intérêt sinon celui de te donner l’argent dont tu as besoin pour mettre un toit sur ta tête, te nourrir, t’acheter de jolis souliers etc Mais en aucun cas, tu n’aimes ta boîte. Entreprise, amour, sont deux mots antinomiques. Si tu t’appelais Paris Hilton, que tu n’avais pas besoin d’aller dans une entreprise pour bouffer, tu n’irais pas. Y’a tellement d’autres trucs à faire, lire, faire de la cuisine, de la peinture, aller au cinéma, déjeuner lentement, se promener dans un parc, rêver, ne rien faire, que franchement l’entreprise n’a aucun intérêt autre qu’économique.
Moi, les gens qui disent « j’aime ma boîte », me filent des boutons, ok, quand on est col blanc, c’est moins pénible que d’être à la chaîne dans le bruit et la graisse, c’est sûr, parfois intellectuellement, même, c’est intéressant, disons cinq – dix minutes, et puis très vite ça devient aliénant, le dossier, le client, le concurrent, le profit, franchement mieux vaut se prélasser au jardin d’acclimatation.
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu