Catastrophe aérienne

Publié le 01 juin 2009 par Errances

Tout à l’heure, écoutant france info dans ma voiture, j’ai été une fois de plus surpris par l’ineptie des commentaires des journalistes concernant l’avion qui a disparu ce matin. Parti du Brésil, je crois, on perd le contact et on est bien obligé de constater que l’avion a disparu.

C’est affreux bien sur. Je souhaite sincèrement à tous les disparus de n’avoir pas eu le temps de souffrir, bien que je craigne qu’ils aient largement eu le temps de voir venir une mort atroce. Une pensée également pour leurs familles, pour qui rien ne sera jamais plus comme avant… Une cellule psychologique va essayer de les aider, mais je doute que cela ne soit d’une grande efficacité, au regard de la perte d’un être cher. Rien n’est plus dur à supporter ce genre d’évènement tragique, et on le sait tous.

Par contre ce qui me choque profondément, c’est le traitement fait par les médias de  ce genre d’évènements. Bien sur, un accident d’avions, c’est 200 ou 300 personnes d’un seul coup qui meurent de façon horrible. Cela frappe l’imagination. Mais est ce une raison pour en aire un tel battage. Excusez moi messieurs ou mesdames les journalistes, mais les questions que j’ai pu entendre poser aux personnes concernées frisaient l’ineptie et la stupidité, et on sentait uniquement le besoin de faire de la ligne avec un évènement tragique.

Il aurait fallu que les autorités sachent déjà d’ou provenait l’accident, les causes, les tenants, les aboutissants, alors que rien ne prouvait encore que l’avion s’était bien abimé en mer. Bien que ce soit le plus probable. Il aurait presque fallu que les responsables soient déjà identifiés, et pourquoi pas jugés et condamnés, avant que l’on sache ce qui s’est réellement passé!

Le droit de savoir permet’il de telles choses, je ne le pense pas. Ces pratiques mènent directement à l’extrapolation, et donc à la désinformation, sous prétexte justement d’avoir l’information le plus vite possible. A trop vouloir de scoops, on en finit par passer à coté de la vraie mission du journaliste: Informer de manière objective.

Voilà, ce ne sont que de simples petites remarques à l’écoute d’un reportage “à chaud” concernant une catastrophe aérienne, avec tout ce que celà comporte d’abominable.