Le Dr George Tiller a été tué hier matin alors qu'il entrait dans une église luthérienne au Kansas. George Tiller dirigeait l'une des trois cliniques américaines qui pratiquent des avortements très tardifs (au-delà de 21 semaines). Elle s'appelle Women's Health Care Services : services de soins de santé pour les femmes... Il tuait des enfants depuis 36 ans. Yves Daoudal remarque :
"si la première dépêche de l'Associated Press indiquait en titre : "Un médecin spécialiste des avortements tardifs abattu dans le Kansas" la seconde dépêche titrait : "Un médecin américain, défenseur du droit des femmes à l'avortement, abattu dans le Kansas"..."
Jeanne Smits rappelle les propos tenus il y a 15 ans lors d'un évènement similaire, par le cardinal de New York, Mgr John O'Connor :
"Je crois que c'est pure folie. Lorsque cela s'est produit l'an dernier, j'ai déclaré que si quiconque ressent une pulsion de meurtre à l'égard du personnel d'un avortoir, il devrait me tuer, moi. Je le pense toujours. C'est de la folie. Cela discrédite le mouvement pro-vie. Un meurtre est un meurtre. C'est de la folie. On ne peut empêcher que l'on tue en tuant."
Par ailleurs, Patrice de Plunkett a étrangement réagi sur les propos, tronqués, de Mgr Canizares. C'est étonnant pour un journaliste catholique de réagir comme la presse cathophobe. Jeanne Smits, rappelant que l’Espagne est au sein d’une bataille terrible contre la libéralisation de l’avortement, cite le cardinal de Tolède, à la veille de quitter sa ville pour rejoindre la Ville éternelle, qui a maintenu son propos et l’a ré-expliqué au cours d'une émission :
"Simplement : je réprouve tous les abus commis sur les mineurs. Comment pourrais-je ne pas réprouver ce qui est intrinsèquement mauvais ? Comment ne pas réprouver le fait qu’il y ait des actes qui, en effet, constituent un abus de la dignité des petits avec toutes les conséquences que cela comporte ? Mais il faut aussi de façon absolument absolue cette chose intrinsèquement perverse qu’est l’avortement. Ce sont 40 millions d’êtres sans défense, faibles, fragiles qui sont légalement assassinés chaque année dans le monde. Cela est très grave (…). Oter la vie à quelqu’un, c’est plus grave que de lui causer des traumatismes. Cela ne justifie en rien, et je ne veux en rien justifier, tout ce qui relève des délits sur les mineurs. Ce sont des délits très graves, énormément graves. Mais le commandement “Tu ne tueras pas” est d’une absolue gravité et il faut le considérer comme tel.
En ce moment où nous sommes en train de revendiquer une société nouvelle, une société en paix, une société libre, une société qui respecte les droits humains, si l’on ne respecte pas le droit à la vie, que respectons-nous ? Si nous ne respectons pas la dignité d’un être humain – je dis bien un être humain, pas un être vivant – qui grandit dans le sein de sa mère, et qu’on ne laisse pas naître, où est la plus grande violence ? (…) On souligne que ces petits qui ont été aussi brutalement traités, l’ont été contre leur volonté. Mais a-t-on tenu compte de l’avis de ces petits êtres humains qui sont dans le sein de leur mère, pour savoir s’ils décident de naître ou non ? Là, il n’y a que la décision de la mère ou la décision de ceux qui conduisent la mère à accepter cette réalité terrible qui est celle de l’avortement."