Magazine Journal intime

Je parle tellement que je n'ai plus le temps de parler.

Publié le 03 juin 2009 par Georgesf

Pour commencer, bravo et merci aux obstinés qui s'obstinent à passer sur ce blog inanimé pour voir s'il y a du nouveau. Une telle fidélité a quelque chose d'une visite sur une tombe, et j'en suis très ému.

Je parle tellement que je n'ai plus le temps de parler.


Ce mois-ci, j'ai parlé quatre fois de moi ailleurs qu'ici. J'en ai dit beaucoup de bien.
- une après-midi de dédicaces au Furet du Nord d'Arras. C'était pourtant un samedi, l'accueil avait été des plus chaleureux, on avait posé à l'entrée du magasin des affiches qui me présentaient sous mon meilleur profil, la table qu'on m'avait préparée était à un emplacement stratégique, personne ne pouvait y échapper... ça n'a pas suffi. J'ai commis un peu moins de dix signatures. En revanche, la grande table de mangas à l'entrée du magasin a eu beaucoup de succès. Mon prochain roman sera un scénario de mangas.
- une après-midi de dédicaces à la librairie "Entre les lignes", à Clamart. Mon roman "Le film va faire un malheur" y était présenté à l'occasion de leur journée "Cinéma", calée sur le Festival de Cannes. Odile Brugalé, qui a ouvert cette librairie, est extraordinaire : en quelques mois, elle a su faire de ce magasin un lieu d'échanges et de rendez-vous. Sa table "nouveautés" est intelligente, sans snobisme. Des éditeurs inconnus y voisinent avec les habitués des honneurs.  Je vends plus dans ce magasin que dans quelque Fnac que ce soit. Quand j'y suis pour faire des signatures, je vends un peu moins, je suis moins convaincant qu'Odile, et pour aggraver les choses, il  faisait beau. J'ai rencontré plusieurs lecteurs que je croisais le dimanche au marché sans savoir qu'ils me lisaient. Désormais, quand je les rencontrerai, je leur tendrai mon sac pour qu'ils le portent et je passerai devant eux au stand du fromager : me voici une gloire locale. A nous deux, Paris !
- une après-midi pour une interview-présentation à la médiathèque des Ulis, organisée et animée par Pascale Arguedas. Si vous écrivez, je vous souhaite d'être un jour interviewé en public par Pascale Arguedas. Inutile de préparer des questions en prêt-à-porter, elle vous questionne toujours là où vous ne l'attendiez pas. Ce qui donne des débats plus vifs, plus spontanés. Et comme la salle semble avoir l'habitude de jouer ainsi avec les auteurs, ça fait passer quelques heures délicieusement remuantes. Ajoutez à cela que la rencontre a été préparée pour le public, par la médiathèque et Pascale, en coopération avec la libraire locale. Cela fait un drôle d'effet, de parler de son livre avec des gens qui l'ont vraiment lu.
- une après-midi au Lycée de Châtellerault. Une après-midi très spéciale : j'étais invité par une jeune enseignante. Invité à parler devant une septantaine de lycéens. Le genre d'honneur que je fuis en temps normal. Mais la jeune enseignante avait jadis été stagiaire au Castor Astral. C'set elle qui avait sorti du sac postal mon roman "Le Vertige des auteurs" et en avait recommandé la lecture au Castor. On connaît la suite.
C'est tout ce que je peux raconter, ça n'a rien de bouleversant, je fais pourtant mon maximum. Dans peu de temps, je devrais avoir du plus bouleversant à raconter. Si vous êtes encore là. Revenez sur cette tombe de temps à autre. Et pendant que vous y êtes, apportez des fleurs, ça pourra servir. Le champagne, c'est bien aussi.


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